2017, année de la prune
La campagne française de prunes s’annonce riche en qualité et en volume. La filière attend de la distribution une place de choix pour mettre en avant la diversité de la gamme.
La campagne française de prunes s’annonce riche en qualité et en volume. La filière attend de la distribution une place de choix pour mettre en avant la diversité de la gamme.
![](https://medias.reussir.fr/fruits-legumes/styles/normal_size/azblob/2023-06/rfl_373_051_01_rfl373_051_01.jpg?itok=bFVhgGcX)
« Cette année, la prune française sera présente en quantité », affirme Joël Boyer président de l’AOP nationale prune. Les floraisons ont été très abondantes et regroupées. Elles se sont déroulées sans incidents. « La nouaison a été moins bonne, mais cela permettra de réduire les temps d’éclaircissage. Les charges seront suffisantes sur la plupart des variétés », analyse Marie Dordolo, de la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne. Le gel, s’il a fait des dégâts sur des vergers mal exposés, n’aura pas d’impact sur les volumes globaux. Pas de vergers déficitaires comme l’année passée, où les volumes de Reine-Claude ont parfois manqué, justifiant un prix de vente plus que correct. « Avec la gamme que nous pourrons proposer cette année, il n’est pas pensable que la prune française ne soit pas présente dans certains magasins à la mi-août, comme nous l’avons constaté l’année passée », insiste Joël Boyer.
« Toutes les couleurs de l’été en un seul fruit »
Globalement, la filière déplore la faible visibilité offerte à la prune en 2016 par la grande distribution. « Et le réseau des nouvelles et marchés a pu constater la présence de prunes étrangères en rayons en plein coeur de la saison française », dénonce le président de l’AOPn. Une concurrence de l’Espagne que les producteurs redoutent surtout en début de campagne. Les producteurs de prunes veulent se démarquer de leurs concurrents en proposant de la qualité : sucre et calibre. « Attention donc à ne pas trop charger ses arbres et diminuer ainsi la qualité des fruits, ou nous allons perdre des marchés », prévient Françoise Roch, vice-présidente de BlueWhale. Un positionnement de marché que la filière compte asseoir. « Notre potentiel est stable depuis plusieurs années, mais il monte légèrement en puissance avec l’arrivée en production de jeunes vergers », précise André Graglia, directeur de l’AOP. La structure investit dans la communication auprès des jeunes ménages avec une présence forte sur les réseaux sociaux. « Toutes les couleurs de l’été en un seul fruit » sera le thème cette année pour rattacher la prune à l’idée de l’été et de soleil.