Pesticides
FDSEA et JA de la Manche démontrent le non fondement technique des ZNT de 150 m
La ferme expérimentale de la Blanche Maison à Pont-Hébert dans la Manche a servi de cadre à une démonstration de pulvérisation de produits phytosanitaires. A l'invitation de la FDSEA et des JA du département, les élus ont participé à un débat technique sur les ZNT. Une réaction « en chaîne » où la profession agricole a redit sa totale opposition à une distance arbitraire de 150 m pour les ZNT.
La ferme expérimentale de la Blanche Maison à Pont-Hébert dans la Manche a servi de cadre à une démonstration de pulvérisation de produits phytosanitaires. A l'invitation de la FDSEA et des JA du département, les élus ont participé à un débat technique sur les ZNT. Une réaction « en chaîne » où la profession agricole a redit sa totale opposition à une distance arbitraire de 150 m pour les ZNT.
Démonstration de pulvérisation à la ferme expérimentale de la Blanche Maison à Pont-Hébert ce 21 octobre. La journée était organisée par la FDSEA et les JA de la Manche et avait pour objectif une démonstration du non-intérêt des ZNT, les médiatiques zones de non-traitement. La présidente de la FNSEA était présente ainsi que de nombreux élus et représentants de l’Etat. Tous ont pu assister aux tests de pulvérisation et constater qu’il n’y a pas de dérive des gouttes de produits phytosanitaires en bout de rampe, affirme Christiane Lambert dans un Tweet. « Preuve à l’appui ! ».
Dans L’Agriculteur normand, Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche, enfonce le clou : « On veut rassurer. La notion de distance, ce n’est pas la question ».
« Nous faisons plus confiance à la science et aux bonnes pratiques plutôt qu’aux distances qui risquent de devenir des zones de non-culture où les adventices vont se multiplier », explique encore la présidente nationale dans le journal normand.
L’invitation avait donc pour objectif de convaincre que la distance de 150 mètres entre terres agricoles et parcelles de riverains ne repose pas sur des arguments techniques. Christiane Lambert entend faire plus confiance « à la science qu’à l’émotion » et s’en remet donc aux conclusions de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire). Dix mètres pour les cultures hautes, cinq mètres pour les cultures basses et peut être moins « avec des buses antidérive avec lesquelles on atteint une précision de 10 cm », rapporte l’Agriculteur normand.
Et pour offrir un message vivant aux maires ruraux et autres élus, Christiane Lambert et les représentants syndicaux départementaux ont formé une chaîne humaine de 150 mètres. Histoire de « ne pas laisser dériver le débat » titre en clin d’œil Thierry Guillemot.