USA : en Arizona, l’agriculture progresse mais les ressources en eau s’amenuisent
L’afalfa cultivé en cercle est bien vert. Mais au-delà de la rampe d’irrigation : le désert. En Arizona, aux Etats-Unis, l’agriculture prospère... Jusqu’à quand ? Sans gestion des ressources en eau et renouvellement des réserves, le modèle ne pourra pas durer indéfiniment. Eclairage au travers d'un reportage de la chaîne de télévision France 24.
L’afalfa cultivé en cercle est bien vert. Mais au-delà de la rampe d’irrigation : le désert. En Arizona, aux Etats-Unis, l’agriculture prospère... Jusqu’à quand ? Sans gestion des ressources en eau et renouvellement des réserves, le modèle ne pourra pas durer indéfiniment. Eclairage au travers d'un reportage de la chaîne de télévision France 24.
3 novembre. D Day. Jour de LA décision car jour d'élection aux Etats-Unis. Une grande partie de la planète a les yeux tournés vers cette grande puissance mondiale. Les citoyens américains sont appelés à choisir l’homme qui présidera à leur destinée à partir du 20 janvier 2021 et pour les quatre prochaines années. Qui de Trump ou de Biden va finalement l’emporter ? Dans ce pays de la démesure, rien n’est joué avant l’annonce du gagnant.
Pas de gestion des ressources en eau
En marge de ce vote pour les Américains, France 24 a diffusé le 20 octobre un reportage sur un Etat de l’ouest des Etats-Unis : l’Arizona. Un fief républicain où le secteur agricole pèse chaque année 23 milliards de dollars, selon la chaîne de télévision. Pourtant la politique agricole et plus particulièrement la politique de gestion des ressources en eau pourrait bien conduire à une réduction des recettes générées par l’activité agricole.
A l’Ouest, la Californie, à l’est le Nouveau Mexique et au sud le Mexique. L’Arizona, connu pour son Grand Canyon, est un Etat au climat sub-désertique et aux sols particulièrement arides.
Creuser toujours plus profond ?
France 24 a filmé dans la région du sud de l’Arizona. Caroline Compson réside à Willcox, ville qui compte un peu plus de 3500 habitants. Sa seule source d’eau potable, c’est son puits, dont elle voit le niveau baisser d’année en année. Pour y remédier, il faudrait creuser un puits plus profond, opération coûteuse…
Comme l’explique le reportage, « l’eau, c’est l’agriculture qui la monopolise ». Et les surfaces de terres agricoles augmentent, de « 30 % en 5 ans » indique la chaîne de télé. Des fermes géantes, où les cultures peuvent ressembler à des cercles de verdure irrigués dans le désert. Tout est tributaire des réserves en eau : les kilomètres de production de noix de Pécan, les cheptels de milliers de bêtes de bétail...
Celui qui possède la terre a le droit de pomper
Chaque année, le niveau des nappes phréatiques baisse, « de 30 cm à 3 m » indique un hydrologue interrogé par la chaîne de télévision. Conséquence : l’état du sol est lui aussi alarmant. « La terre s’effondre en même temps que le niveau de l’eau », indique la journaliste dans le reportage, images à l’appui. Mais difficile d’avoir des chiffres. Les volumes pompés sont inconnus dans les 2/3 de l'Etat, indique une agence chargée de recenser les réserves .
Pourtant, pas de régulation. « Posséder la terre, c’est avoir un accès illimité à la ressource », explique le reportage. Et tant que l’eau coule, rien ne change. Un propriétaire de ranch se dit confiant et pense que les grandes entreprises agricoles manqueront d’eau avant lui. « C’est ça le capitalisme, » observe-t-il froidement, « si tu fais faillite, au revoir ! »
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