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Communication / Pesticides
Envoyé spécial sur la ligne entre pro et anti-pesticides dans les communes rurales

C’est un débat qui empoisonne les campagnes. Mais c’est aussi souvent un dialogue de sourds. Dans certaines communes rurales, pro et anti-pesticides sont entrés en opposition. Pesticides : les champs de la colère. Le sujet était au menu d’Envoyé spécial sur France 2 ce jeudi 24 octobre.

© France2

Une fois de plus, l’agriculture était au programme du petit écran ce jeudi 24 octobre. La médiatique Elise Lucet présentait un « envoyé spécial » sur le thème « Pesticides : les champs de la colère ».

Il y était question de pesticides et de zones de non-traitement à proximité, les fameuses ZNT que certains maires de communes voudraient voir larges de 150 m. Ces élus « multiplient les arrêtés anti-pesticides, au nom du principe de précaution », précise la rédaction de France 2. « Ils disent vouloir protéger la santé de leurs administrés, dont certains sont convaincus que ces produits les rendent malades. »

Les caméras d’Envoyé Spécial ont ont suivi « le face-à-face tendu entre pro et anti-pesticides, comme à Langouët en Ille-et-Vilaine et Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne ». La chaîne de télévision a choisi de donner la parole aussi à un agriculteur victime d’agribashing. Thomas Blot croyait que « le sens du métier, c’est de nourrir les gens ». Il pensait que son image était celle d’un « producteur d’alimentation » mais s’est rendu compte peu à peu qu’il était devenu aux yeux des gens un « pollueur », un « empoisonneur ». Il a même entendu « assassin ». Et en traitant une de ses parcelles près d’un chemin, un jour, il s’est fait agresser par un cycliste qui lui a lancé des cailloux. Agression verbale et physique. « Ca prend aux tripes » témoigne l’agriculteur dans le reportage. Lui pense que « ça finira forcément mal » et il a décidé d’abandonner le métier. Il est aujourd’hui artisan métallier, après avoir exercé 13 ans le métier d’agriculteur dans la Sarthe.

 

Sur le plateau, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA a accepté de répondre aux questions d’Elise Lucet.

Le reportage de France 2 termine en parlant de la nécessité de « redessiner l’espace entre ville et campagne » et évoque une « ligne invisible qui sépare désormais deux mondes face à face ».

Christiane Lambert ne partage pas cet avis. « Nous devons vivre côte à côte et non pas face à face ». Et d’ajouter : « il faut qu’on arrive à sortir de cette situation d’opposition et je pense que seul le dialogue nous permettra d’y arriver ».

 

Côte à côte, des riverains inquiets pour leur santé et des agriculteurs qui luttent pour préserver leur métier. Elle entend l’inquiétude mais estime que « les décisions un peu vives peuvent heurter ». La cohabitation « ça s’organise », estime-t-elle. Et elle veut que cesse ce qu’elle qualifie de « diabolisation ».

 

Henri Bies-Péré, membre du bureau de la FNSEA, salue le courage de Christiane Lambert.

 

Bien sûr des avis contradictoires cohabitent sur Twitter et les réseaux sociaux.

 

 

Mais ils apportent leur grain à moudre dans le débat sur la transition écologique.

 

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