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En 2018, la tuberculose bovine a frappé son élevage - Une éleveuse de l'Orne témoigne

Leur exploitation a été touchée par la tuberculose bovine. Le verdict est tombé en mars 2018. Un véritable traumatisme pour le couple d’éleveurs qui a dû faire abattre la totalité de son cheptel bovin. Aujourd’hui, l’élevage est reparti mais « il faut faire preuve de beaucoup de courage ». L’éleveuse témoigne dans L’Agriculteur normand.

© Pixabay

C’est l’histoire du film « Petit Paysan » sorti en 2017. Mais pour Nathalie et Christian Séjourné, la réalité, hélas, a rattrapé la fiction, en 2018. C’était début mars. « La deuxième lecture de la prophylaxie était un vendredi. Je m’en souviendrai toute ma vie », témoigne l’éleveuse dans L’Agriculteur normand. Le verdict est sans appel :  leur élevage est touché par la tuberculose bovine. Ensuite, tout s’est enchaîné. « Le lundi, les deux génisses positives sont parties à l’abattoir avec un taureau douteux. »

« Trois semaines après, nous avons reçu les résultats des analyses de ganglions. Le mâle était négatif. Les laitières positives. Un deuxième laboratoire a confirmé les résultats, » raconte l’agricultrice de l’Orne. Et la sentence tombe, mi-avril, à 9 h 30 un mercredi matin. Un appel de M. Fouquet. « Il nous a dit qu’il y aurait abattage total. » Le couple d’éleveurs est sous le choc. « Le ciel nous tombe sur la tête, » témoigne Nathalie.

« La première embarcation a eu lieu le 29 avril (…) Les deniers animaux ont quitté la ferme le 3 juin ». Malgré la présence à chaque étape du vétérinaire et du conseiller, « on se sent très seul », avoue l’éleveuse. Seul réconfort : « j’ai pu échanger avec un groupe cultures du Morbihan. Un monsieur avait subi la tuberculose deux fois. Il m’a beaucoup parlé, ça m’a aidée. »

Il a fallu ensuite bruler les installations en bois pour désinfecter. Une nouvelle étape vécue comme « une deuxième douche ».

Plus d’un an a passé. « Les premiers animaux sont revenus en septembre ». Des Salers pour le troupeau allaitant. Puis, c’est le troupeau laitier qui a été reconstitué en race Prim’Holstein. En novembre, la ferme abrite 270 animaux « moralement et physiquement différents des nôtres », précise l’éleveuse. Techniquement, il faut reconstruire. « L’installation de mon fils sur l’exploitation est repoussée ». Pour l’éleveuse, ce sont encore des moments difficiles. « Je trouve que nous ne sommes pas assez informés, nous manquons d’accompagnement humain. Il faut faire preuve de beaucoup de courage, » confie-t-elle.

Lire l'intégralité de l'article écrit par Julie Pertriaux dans L'Agriculteur normand.

 

 

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