COP26
Emettre 30 % de méthane en moins d’ici 2030 : un engagement mondial
C’est à Glasgow, dans le cadre de la COP26, que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé l’engagement mondial en faveur de la réduction des émissions de méthane.
C’est à Glasgow, dans le cadre de la COP26, que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé l’engagement mondial en faveur de la réduction des émissions de méthane.
Deux importantes échéances se profilent pour l'Europe, celle de la neutralité climatique d’ici 2050 et celle de la réduction des gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici 2030. « Nous ne pouvons pas attendre 2050. Nous devons réduire nos émissions bien avant. Or le méthane est l’un des gaz dont nous pouvons faire baisser les émissions le plus rapidement » a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, lors de son discours à Glasgow pour la COP26. Environ 30 % du réchauffement climatique depuis la révolution industrielle sont imputables aux émissions de méthane. Ce gaz contribue pour 80 fois plus que le CO2 au réchauffement climatique. Aujourd’hui, les émissions mondiales de méthane augmentent à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La réduction des émissions de méthane est donc l’une des mesures les plus efficaces pour réduire le réchauffement climatique à court terme et le limiter à 1,5°C, a-t-elle déclaré.
I'm very glad to launch the Global Methane Pledge with @POTUS.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) November 2, 2021
83 countries are now joining us in this worldwide initiative to reduce methane emissions.
This will slow down global warming and keep the goal of limiting warming to 1.5 degrees within reach. https://t.co/P9tDfU9xsB
En septembre dernier, lors du Forum des économies majeures sur l’énergie et le climat qui s’est tenu virtuellement outre-Atlantique, les Etats-Unis et l’UE avaient annoncé l’engagement mondial en faveur de la réduction des émissions de méthane. « Aujourd’hui, un peu plus de six semaines plus tard, nous lançons officiellement notre engagement en faveur de la réduction des émissions de méthane. Nous sommes fiers et heureux que plus de 80 pays y aient souscrit » a poursuivi Ursula von der Leyen. Ces pays s’engagent à réduire les émissions de méthane d’au moins 30 % d’ici 2030, par rapport au niveau de 2020.
Création d’un Observatoire international indépendant
Les émissions de méthane proviennent de diverses sources : pétrole, gaz, charbon, agriculture et décharges. C’est le secteur de l’énergie qui présente le plus grand potentiel de réduction. Pour ce faire, la Commission européenne va proposer de réglementer les émissions de méthane. « Nous introduirons des règles pour mesurer, déclarer et vérifier ces émissions, des règles pour limiter l’éventage et le torchage ainsi que des règles pour détecter les fuites et les réparer. Il va également de soi que notre Politique agricole commune met aussi un accent croissant sur la lutte contre les émissions de méthane » a annoncé la présidente de la Commission européenne.
Cet engagement de réduction doit s’appuyer sur une base scientifique et sur une capacité de surveillance et de calcul des émissions de méthane, c’est pourquoi le Commission européenne soutient la création, par le programme des Nations Unies pour l’environnement, d’un Observatoire internationale indépendant des émissions de méthane.
La réduction des émissions de méthane présente des avantages pour la planète mais aussi pour la population puisque si l’engagement est honoré, plus de 200 000 décès prématurés pourront être évités, a assuré la présidente de l'Union européenne. « Nous pouvons prévenir des centaines de milliers de consultations urgentes liées à l’asthme et la perte de 20 millions de tonnes de récoltes par an, en réduisant la pollution par l’ozone troposphérique » a conclu Ursula von der Leyen.