Egalim 2 : place aux négociations dans la filière caprine
Promulguée le 19 octobre, la très attendue loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs, dite Egalim2, introduit de nouveaux dispositifs de régulation et de transparence au profit d’une meilleure rémunération des agriculteurs français.
Promulguée le 19 octobre, la très attendue loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs, dite Egalim2, introduit de nouveaux dispositifs de régulation et de transparence au profit d’une meilleure rémunération des agriculteurs français.
Principales mesures de la loi EGAlim 2 : la contractualisation obligatoire entre un producteur et son premier acheteur et la sanctuarisation du prix des matières premières. « La mise en œuvre de cette loi est une bonne chose, préserver la production agricole et améliorer le revenu des éleveurs, rappelle Mickaël Lamy de la Coopération laitière. L’essai ne sera transformé que lorsque cela se traduira par une hausse du prix de vente de nos produits à nos clients, voire jusqu’aux consommateurs », prévient-il. Les industriels doivent faire parvenir leurs conditions générales de vente à leurs clients courant novembre, et celles-ci devront inclure les nouvelles dispositions prévues par la loi. Le calendrier est serré.
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« Cela sera difficile si nous ne sommes pas en mesure de passer des hausses significatives et nettement supérieures à ce qui a pu se faire par le passé, en intégrant les coûts de productions des éleveurs caprins et les nôtres, alors que le coût des emballages et de l’énergie explose », conclut-il.
Côté Fnec, Jacky Salingardes, son président, se dit « satisfait de ce qu’apporte la loi. Aujourd’hui, c’est positif de sanctuariser le prix du lait. Il va falloir réfléchir à la mise en place d’un indicateur commun en complément de l’Ipampa ».
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« Côté contractualisation, nous avons déjà un accord interprofessionnel la mettant en œuvre au 1er janvier 2022. Nous entrons directement dans le mécanisme. Nous travaillons avec les organisations de producteurs (OP) sur le contrat type à adapter aux spécificités de chacune. Plusieurs OP sont déjà bien avancées dans le processus de négociation des clauses sur les volumes, des indicateurs de prix autres que ceux de l’interprofession si besoin, des primes… ». Pour rappel, les filières qui ne figureront pas dans le décret d’application anticipée de la contractualisation auront jusqu’au 1er janvier 2023 pour se positionner et se préparer (fermiers, vente de fromages en blanc…).