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Quelle méthode choisir pour produire ses cochettes à la ferme

Le croisement alternatif et la multiplication à la ferme à partir d’un noyau de truies grand-parentales sont les deux techniques d’autorenouvellement les plus utilisées. Avantages et inconvénients de chacune d’elles.

 

Deux méthodes pour produire ses cochettes à la ferme
© D. Poilvet

Le croisement alternatif est la méthode d’autorenouvellement la plus fréquemment utilisée en élevage.

 

 
Deux méthodes pour produire ses cochettes à la ferme

 

Les éleveurs produisent leurs cochettes à partir des meilleures truies de leur troupeau.

Ces truies sont inséminées alternativement avec de la semence de deux types génétiques de verrats de race pure (Large-White et Landrace en général). L’intérêt principal de cette méthode est sa simplicité et son coût peu élevé. Elle renforce la biosécurité externe de l’élevage puisqu’il n’y a pas d’introduction d’animaux. Selon le schéma génétique avec lequel l’éleveur travaille, il peut avoir accès au catalogue des meilleurs verrats de CIA, au même titre qu’un multiplicateur. Ses inconvénients sont essentiellement d’ordre génétiques. Après quelques années, le troupeau de truies ainsi que les issus peuvent devenir hétérogènes sur les aspects morphologiques (gabarits, épaisseur de lard), les comportements (agressivité) ou les caractéristiques de reproduction (durée et/ou qualité des chaleurs, prolificité…). Par ailleurs, la valeur génétique du troupeau risque de se détériorer par rapport au schéma, puisque le progrès génétique est apporté uniquement par le verrat. La perte de performance sur les truies est aussi liée à la baisse de l’effet hétérosis qui est maximum pour des croisements à parité entre les deux races pures constituant la cochette F1.

L’autorenouvellement réalisé à partir d’un noyau de truies grand-parentales (GP) de race pure est plus complexe à mettre en œuvre.

 

 
Deux méthodes pour produire ses cochettes à la ferme

 

Mais elle permet d’accéder intégralement au progrès du schéma génétique, puisque l’apport de sang neuf se fait à la fois par la lignée mâle et la lignée femelle. Des truies de race pure présentes sur l’élevage composent un noyau de truies grand-parentales. Elles sont inséminées avec de la semence de verrat d’un autre type génétique (par exemple, Landrace pour des truies Large-White). Elles peuvent aussi être produites sur l’élevage, avec de la semence de même type génétique, ce qui renforce la biosécurité externe. S’agissant d’un croisement à parité de deux races pures, l’effet hétérosis est maximum. L’entrée d’animaux se limite au renouvellement du noyau de truies GP. L’autoproduction de ces truies GP permet même d’éviter tout apport extérieur d’animaux. Mais cette technique demande une grande rigueur dans la conduite sanitaire. L’élevage doit être équipé de deux quarantaines distinctes, une pour les cochettes produites et une pour les cochettes GP. Le suivi généalogique de chaque reproductrice doit être également rigoureux pour éviter la consanguinité.

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