Influenza chez le porc : comment éviter d’introduire des virus dans les élevages ?
Dans un récent avis, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) donne ses conseils pour limiter l’introduction des virus influenza de type A dans les élevages porcins, et éviter les transmissions entre les porcs et les humains.
Dans un récent avis, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) donne ses conseils pour limiter l’introduction des virus influenza de type A dans les élevages porcins, et éviter les transmissions entre les porcs et les humains.
L’Anses conseille de dépister les virus influenza sur les porcs entrants
Dans un avis du 13 novembre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) donne ses conseils pour faire face aux virus influenza porcins de type A, causant la grippe du porc. La recommandation principale de l’Anses est de dépister les virus influenza sur les animaux entrants dans les élevages porcins. « Les mouvements d’animaux entre élevages, mais également entre régions et pays et/ou continents, sont des contributeurs majeurs à la diffusion de ces virus » indique l’agence dans un communiqué.
En particulier, ce sont les jeunes truies qui constituent « la source d’introduction la plus importante » du virus influenza de type A dans les élevages.
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Les humains, autres sources d’introduction de virus influenza en élevages
Dans son avis, l’Anses souligne que les humains « sont aussi une source très importante d’introduction de virus influenza en élevage de porcs », ces derniers pouvant être infectés par des virus influenza humains ou aviaires.
L’agence préconise « de suivre les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour la vaccination contre la grippe saisonnière » des personnes intervenant au contact des porcs. Des équipements de protections (masques, lunette/visières, gants, etc.) sont aussi recommandés.
Et l’Anses déconseille aux personnes « présentant des symptômes grippaux » d’entrer dans les élevages pour éviter des co-infections.
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En cas de co-infection par des virus d’influenza, quels sont les risques ?
Des nouveaux virus peuvent émerger en cas de co-infections de porcs par des virus d’influenza humains ou aviaires. Appelés « réassortants », ces virus possèdent des gènes issus de virus influenza de différentes origines, ce qui peut les rendre « plus virulents ou faciliter leur transmission à d’autres espèces », explique l’Anses. Les mouvements d’animaux infectés peuvent aussi faire émerger ces nouveaux virus.
En réponse, l’Anses suggère « d’étendre […] le protocole SAGA (Surveillance Active de la Grippe Aviaire) » à la grippe porcine. Car « même si le risque de transmission inter-humaine de virus porcins est faible avec les virus qui circulent actuellement », l’agence souhaite « renforcer la surveillance des virus influenza chez le porc comme chez l’être humain » et « améliorer la réactivité » en cas de transmission.
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