Filière betterave
Cristal Union envisage de fermer deux sucreries et de réduire l'activité d'une troisième usine
Après Saint-Louis Sucre, c'est le groupe coopératif Cristal Union qui vient d'annoncer un plan de restructuration et la fermeture d'usines. La filière betteravière française est sous le choc.
Après Saint-Louis Sucre, c'est le groupe coopératif Cristal Union qui vient d'annoncer un plan de restructuration et la fermeture d'usines. La filière betteravière française est sous le choc.
La filière betterave est en crise et le troisième acteur européen est touché. Après l’annonce de fermeture de deux sucreries en France par le groupe allemand Südzucker, voilà que Cristal Union vient lui aussi de faire part de son projet de fermer deux sites. Sont concernées les usines de Bourdon dans le Puy-de-Dôme et Toury en Eure-et-Loir. Au total 240 emplois sont menacés. Le plan de restructuration du groupe coopératif français englobe aussi la réduction de 50 % du site de conditionnement d’Erstein dans le Bas-Rhin, ce qui pourrait ajouter 70 emplois à la liste des suppressions.
Le journal l’Opinion n’hésite pas à parler d’industrie « sinistrée » et précise que Sudzücker « a décidé de réduire de 700 000 tonnes sa production, actuellement de 5 millions ». Ses deux usines de Cagny et d’Eppeville menacées de fermeture « collectent les betteraves de 2500 planteurs », rappelle aussi le journal.
Saint-Louis Sucre (Sudzücker), Cristal Union et Tereos dans la tourmente également : une touche la filière betterave française est secouée. Après la fin des quotas et la baisse des cours, cette deuxième onde de choc laisse les planteurs dans le désarroi.
Pour Cristal Union, les bruits de plaine courraient mais les dirigeants se voulaient rassurants. Sur Twitter Jean-Marc Leluc affirme avoir entendu de la bouche d’un administrateur : « Non, non, on ne fermera pas d’usine mais il y aura certainement des restructurations ».
Le 05 avril, un administrateur de @Cristal_Union me répond par rapport à un bruit de plaine :
— Leluc Jean-Marc (@jmleluc) 17 avril 2019
« Non, non, on ne fermera pas d’usine mais il y aura certainement des restructurations dans le monde de @_MissBetter ».
Douze jours plus tard : pic.twitter.com/0fbz25fx1M
La réalité est autre et le coup est dur.
La nouvelle annonce suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
« C’est toute la filière betterave qui se casse la gueule… » estime Mathieu Bonaventure sur Twitter.
Après Cagny dans le Calvados, Eppeville dans la Somme, c'est au tour des sucreries de Clermont Ferrand (63) et de Toury (28) d'être menacées. C'est toute la filière betteravière qui se casse la gueule... https://t.co/gYS1xLGEpu
— Mathieu Bonaventure (@MatBonaventure) 18 avril 2019
Autre réaction parmi les très nombreux messages, celle de Christophe Mullie qui s’interroge sur les valeurs de la coopération.
C'est ça les valeurs de la coopérative ? Dès la première défaillance économique, on supprime d'un trait tout un bassin betteravier avec ses planteurs
— Mullie Christophe (@MullieChristop2) 18 avril 2019
Triste avenir pour nos jeunes si telle est est la philosophie de nos représentants