[Covid-19] Cinéma : il a travaillé pour Disney et filme le confinement en zone rurale et agricole
Nicolas Fay, réalisateur confiné au Dorat en Haute-Vienne, est allé à la rencontre de ceux qui maintiennent le lien social en territoire rural. Des éleveurs, une maraîchère, une vétérinaire, un pharmacien…Des visages et des paroles captés par un téléphone portable. Comme eux, l’homme de cinéma s’engage généreusement au profit de la collectivité. Objectif : témoigner de la manière dont s’organise un petit territoire rural en temps de pandémie.
Nicolas Fay, réalisateur confiné au Dorat en Haute-Vienne, est allé à la rencontre de ceux qui maintiennent le lien social en territoire rural. Des éleveurs, une maraîchère, une vétérinaire, un pharmacien…Des visages et des paroles captés par un téléphone portable. Comme eux, l’homme de cinéma s’engage généreusement au profit de la collectivité. Objectif : témoigner de la manière dont s’organise un petit territoire rural en temps de pandémie.
Il s’appelle Nicolas Fay. Son univers à lui, c’est le monde du cinéma. Réalisateur, il a travaillé pour les studios Pixar, Disney et Luc Besson. En 2016, il a réalisé un court-métrage, « Pourquoi pas ? », annonce d’un futur long-métrage.
Dans l’immédiat, l’homme du grand écran vit à l’heure du confinement en Haute-Vienne, dans le décor d’une « petite cité de caractère » et de ses hauts lieux historiques dont une collégiale millénaire. Abritant moins de 2000 âmes, la commune s’appelle Le Dorat.
Confiné sur un territoire essentiellement agricole. Alors pourquoi pas ? Nicolas Fay a décidé de témoigner de la manière dont s’organise ce lieu face à la pandémie. Une sorte de « mission morale » qui sera pour lui de fixer les images. Il va « recueillir le témoignage des professionnels ou bénévoles qui se battent au quotidien pour maintenir une certaine continuité de vie sociale, éducative et professionnelle », explique-t-il dans un communiqué.
Bénévolement, il met sa compétence au service de la communauté en donnant la parole à celles et ceux qui se mobilisent avec conviction. Des vidéos qui rendent hommage à ceux qui restent habituellement dans l'ombre et qui jouent pourtant un rôle essentiel dans cette crise. Un jeune éleveur de brebis, un éleveur de bovins, une maraîchère, une vétérinaire, un pharmacien, un prêtre, un gendarme… Christophe Riffaud, l'éleveur de vaches limousines, est aussi éleveur ovin et président de l’AMTM, l’Association pour le mondial de tonte de moutons, une grande manifestation qui a rassemblé au Dorat près de 50 000 visiteurs et 5000 moutons. C’était en juillet 2019, à l’époque où l’on ne parlait pas encore de coronavirus.
Jusqu’au 11 mai, le réalisateur va poster 3 portraits par semaine sur sa chaîne YouTube. Le 11 mai, les regards se croiseront, et plus tard encore, tous les protagonistes du projet vont se réunir lors d’un dîner de fête retrouvée. La caméra sera là, à chaque étape, pour relayer les engagements et les promesses pour que « rien ne soit plus jamais comme avant ». C’est cette « chaîne de vie et ses différents maillons », ce besoin de réinventer pour « ne laisser personne de côté » que le réalisateur veut mettre en lumière… en respectant, bien sûr, toutes les règles de sécurité édictées par le gouvernement.
La série s'appelle « Le Dorat solidaire » et les épisodes 1 à 11 sont en ligne.