Interview - Filière farine
[Coronavirus Covid 19] Filière CRC : "Soutenir les artisans boulangers et favoriser le transport le dimanche"
Marc Bonnet, directeur général de la filière CRC, fait le point sur les blés et farines issus de ce type de culture sous signe de qualité.
Marc Bonnet, directeur général de la filière CRC, fait le point sur les blés et farines issus de ce type de culture sous signe de qualité.
Où en sont les activités de la filière CRC depuis le début du confinement ?
Pour nos activités concernant la qualité sanitaire (audit, prélèvements…), avec notre partenaire du Bureau Veritas, nous avons adopté des mesures spécifiques pour assurer notre présence physique sur les sites concernés. Pour le blé lui-même, je vous rappelle que 60 % des volumes partent dans le réseau de la boulangerie artisanale. Concernant nos organismes stockeurs (OS), les problématiques déjà existantes pour le transport ferroviaire sont accrues par la crise du Coronavirus. Nous entamons une réflexion sur le stockage pour jouer le réseau entre OS.
Et en ce qui concerne le blé et la farine ?
Au niveau de la consommation des pains, les consommateurs, en général, se sont largement tournés vers un nombre restreint de références, comme la baguette, le pain ou la longue conservation. Les autres farines ont subi des reculs de 15 à 20 %. Les visites se font moins fréquentes sur les lieux d’achats et toute la partie snacking et restauration du midi ne fonctionne plus. Pour la farine elle-même, il existe des reports de volumes des secteurs qui ont arrêté leur activité, comme la RHD, vers la vente au détail en petit volume. Sur ce segment, nous avons enregistré des augmentations de volume de 30 à 50 %. Une bonne chose puisque normalement, les farines en petit paquet proviennent plutôt d’Allemagne.
Qu’envisagez-vous pour la suite ?
Nous avons un conseil d’administration le 17 avril. Nous proposerons une réflexion sur le secteur de la boulangerie artisanale, basée sur la solidarité. Nous essayons aussi de diffuser les différentes actions mises en place pour gérer les contraintes liées à la crise : adaptation des horaires, abaisser le seuil de paiement par carte bancaire, ventes moins importantes… Nous conseillons aussi une visière pour le personnel en plexiglass, à laver toutes les deux heures. Enfin, nous œuvrons aussi pour que le transport du blé puisse se faire le dimanche pour la fabrication du pain le lundi matin.