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Sondage UNITe
Comment des agriculteurs jugent les effets de leur installation agrivoltaïque sur leur élevage ?

UNITe, le producteur lyonnais d’électricité verte depuis 39 ans, a donné la parole à des éleveurs afin d’obtenir un retour concret sur la valeur de l’agrivoltaïsme pour les exploitations agricoles.

avis d'éleveurs sur les effets des panneaux agrivoltaïques
© UNITe

Xavier Permingeat, directeur d’activité photovoltaïque chez UNITe, revient sur les avantages qu’apportent les parcs agrivoltaïques, dans plusieurs cas d’élevage, selon les témoignages d’agriculteurs recueillis.

Lire aussi : L’agrivoltaïsme représentera moins de 1% de la SAU en 2030, selon les objectifs du gouvernement

 

Élevage avicole

« La construction des ombrières photovoltaïques a permis de doter mon exploitation de volières neuves et plus spacieuses pour les animaux. La disposition des auges sous les ombrières permettra de diminuer la température de l’eau proposée aux animaux » explique un éleveur de gibiers basé en Loire-Atlantique et disposant de volières photovoltaïques depuis deux ans. Couplé à des filets de protection aviaire, l’installation limiterait la transmission de pathogènes de la faune sauvage vers la faune domestique. Fort de ce constat, UNITe a multiplié les projets de ce type avec la mise en service de la centrale de Brinon (18) en 2024, et le lancement de quatre nouveaux chantiers pour une puissance cumulée de près de 60MW. Six autres chantiers de volières photovoltaïques suivront en 2025, pour 80MW cumulés.

Lire aussi : Agrivoltaïsme : quelles perspectives de développement au bénéfice de l’agriculture ?

 

Élevage ovin

« Nous bénéficions de premiers retours encourageants en ce qui concerne les parcs agrivoltaïques, tant sur la pousse de l’herbe que sur le bien-être animal. La Fédération nationale ovine avec qui nous sommes engagés à travers la Charte pour le développement de projets agrivoltaïques ovins vertueux, a notamment synthétisé ces premiers retours lors d’un webinaire en novembre dernier » explique Xavier Permingeat.

« Les brebis s’habituent vite à la présence des panneaux »

 Fabien Prunet, éleveur de 350 brebis en Dordogne, témoigne d’un bien-être amélioré pour les animaux : « Les panneaux servent d’abris, et d’autant plus en été, lors d’épisodes de chaleur extrême. Les brebis s’habituent très vite à la présence des panneaux. L’usage de structures mono-pieux couplé à une hauteur suffisante rend l’entretien du parc plus aisé et limite les risques de blessures liées aux bracons qui maintiennent les structures dans le cas des solutions bi-pieux ».

Lire aussi : Sun’Agri annonce jusqu’à + 50 % de rendement pour certaines cultures en 2023

Les solutions agrivoltaïques permettent également d’améliorer les rendements fourragers. Fabien Prunet précise : « Mes parcelles argileuses sont particulièrement séchantes en été. L’ombrage apporté par des panneaux photovoltaïques permet d’éviter le jaunissement des prairies implantées sur ce type de sol ». Toutefois, il nuance ce propos en mettant en évidence une potentielle appétence plus faible des graminées poussant à l’ombre ; les brebis préférant pâturer en premier les légumineuses poussant en inter-rang.

Lire aussi : Les panneaux photovoltaïques bénéfiques pour l’élevage ovin, selon une étude

 

Agrivoltaïsme et pollinisateurs

Production d’énergie verte rime également avec préservation de la biodiversité, comme l’a récemment démontré une étude de terrain menée par deux universités anglaises. Cette dernière montre qu’en soutenant l’installation de ruches au sein même des parcs photovoltaïques, une pollinisation plus importante des milieux attenants est observée, favorisant ainsi un meilleur rendement agricole dû à la présence accrue d’abeilles et de pollinisateurs sauvages sur site. De plus, cette initiative s’inscrit dans une démarche de soutien des apiculteurs locaux, en leur offrant de nouveaux espaces sécurisés et diversifiés pour leur production. L’association France nature environnement met ainsi en relation des apiculteurs locaux avec des exploitants photovoltaïques.

Un apiculteur du sud de la France bénéficiant d’un retour d’expérience de plus de cinq ans sur l’installation de ruches au sein de centrales photovoltaïques a déclaré qu’il n’avait jamais ressenti d’effets néfastes liés à la cohabitation entre ses ruches et les centrales.

Lire aussi : Agrivoltaïsme : Jeunes agriculteurs appelle à rejeter les projets à plus de 25% de taux de couverture

Lire aussi : Agrivoltaïsme : pourquoi Hervé Morin dépose un recours pour faire annuler le décret sur l’agrivoltaïsme

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