Agriculture européenne
Christiane Lambert pour une Europe en mode « plus et mieux »
Il faut redonner « un souffle nouveau à la construction européenne ». Les agriculteurs l'appellent « de leurs vœux » car ils l'ont bien compris : « leur avenir passera par plus, mais aussi et surtout par mieux d'Europe ». Ces propos sont ceux de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, qui signe une tribune dans le journal La Haute-Loire paysanne.
Il faut redonner « un souffle nouveau à la construction européenne ». Les agriculteurs l'appellent « de leurs vœux » car ils l'ont bien compris : « leur avenir passera par plus, mais aussi et surtout par mieux d'Europe ». Ces propos sont ceux de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, qui signe une tribune dans le journal La Haute-Loire paysanne.
A quelques jours des élections européennes, le 22 mai, Christiane Lambert, la présidente du syndicat agricole majoritaire, signe une longue tribune dans La Haute-Loire paysanne.
Pour la FNSEA, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, l'agriculture « peut être à nouveau le moteur de l'unité européenne » et sa présidente rappelle la qualité de l'agriculture, tant française qu'européenne. « Elle souligne l'attachement des agriculteurs à l'Europe et à la politique agricole commune », commente le journal départemental.
« Les agriculteurs sont conscients de ce qu'ils doivent à l'Europe, observe Christiane Lambert, mais aussi de ce qu'ils lui ont apporté en assurant à 500 millions de citoyens une alimentation saine, sûre et accessible ». Elle parle aussi de la « modernisation historique, qui a permis de hisser l'Union européenne au premier rang des puissances agricoles mondiales en quelques décennies » . Un « héritage » qu elle s'étonne de voir aujourd'hui « critiqué et récusé » . C'est « le paradoxe agricole européen », mais la syndicaliste s'interroge : « Comment comprendre que les enjeux politiques de la production alimentaire européenne soient aussi peu considérés, dans un monde où la population augmentera de 30 % d'ici à 2050 ? ».
Dans sa tribune, Christiane Lambert évoque également « la dérégulation mondiale des marchés agricoles ». Et là encore, elle questionne : « Comment maintenir une agriculture rentable, attractive et à taille humaine, capable d’engager ses transitions agroécologiques, si l’Europe continue à importer l’agriculture que nous ne voulons pas ? » Et d 'évoquer les enjeux alimentaires, climatiques, énergétiques et écologiques, face auxquels « l'agriculture apparaît comme une solution majeure ».
L'agriculture est victime actuellement de nombreuses critiques que « les agriculteurs reçoivent comme une injustice profonde » déplore-t-elle. Pourtant, « malgré la mauvaise foi de certains, tous les travaux de prospective internationale placent l'agriculture en tête des solutions grâce aux grands enjeux du XXIe siècle. » Et de poser une dernière question pour susciter la réflexion: « Quel autre secteur est autant attendu ?».