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Une journée Cap'Vert pour adapter les élevages caprins au changement climatique

La quatrième édition de la journée technique Cap’vert, organisée sur le site Inrae de Lusignan, a rencontré un franc succès. Cette année, le changement climatique a été le fil conducteur des six ateliers et de la visite du dispositif expérimental Patuchev.

« Le premier enjeu de notre filière est l’installation en production caprine, a rappelé Mickaël Lamy, président du comité régional de l’Anicap (Brilac), en ouverture de la journée technique Cap’vert sur le site Inrae de Lusignan le 13 octobre 2022. La transition agroécologique est un défi tout aussi important. Nous sommes engagés au travers de notre feuille de route régionale et du plan de filière de l’Anicap pour réduire notre empreinte environnementale et adapter nos systèmes d’élevage au changement climatique. »

Réduire la dépendance aux achats

La journée Cap’vert est l’occasion de présenter de nouvelles références, d’écouter les questions et d’apporter des réponses aux éleveurs et acteurs de terrain venus en nombre. Ils ont été plus de 400 à participer aux six ateliers et à la visite du dispositif expérimental Patuchev.

Franck Moreau, représentant l’Anicap, a souligné l’importance des sites de recherche et développement dans la structuration technique de la filière caprine. Petite filière qui sait optimiser ses ressources, outils et financements. « Le sujet crucial de l’alimentation des animaux est abordé de façon détaillée aujourd’hui. Historiquement, l’accès au foncier était difficile pour les élevages caprins, entraînant des situations de forte dépendance aux achats d’aliments. Nous travaillons aujourd’hui collectivement pour être plus autonomes à l’échelle des territoires et des exploitations ».

Bibliographie

Retrouvez toutes les publications et présentations de la journée technique Cap’vert sur le site redcap.terredeschevres.fr.

Quels leviers d’action pour atténuer son empreinte carbone ?

Un travail de simulation a permis d’estimer l’impact de certaines pratiques sur l’amélioration du bilan carbone de l’élevage caprin. Différents leviers sont mobilisables en élevage.

Dans le cadre des travaux du RedCap*, trente élevages de chèvres du Poitou ont été suivis avec l’outil de bilan environnemental Cap2er (niveau 2). Des simulations ont permis d’estimer l’impact de modifications de pratiques sur la réduction de leur empreinte carbone. Si des ajustements sont nécessaires pour adapter les calculs à l’ensemble des systèmes caprins, les premières pistes sont intéressantes.

Favoriser l’autonomie alimentaire : ne plus nourrir les chèvres avec des tourteaux de soja importés diminue de 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) ; substituer un aliment du commerce à 18 à 22 % de MAT, par une céréale ou un méteil autoproduit et un correcteur azoté diminue de 5 à 8 % les émissions de GES.
Implanter des haies : 1 000 m de haies compensent 2,1 % des GES émis.
Limiter les apports en azote minéral, par la valorisation de la matière organique produite sur l’élevage et les légumineuses (luzerne, trèfle violet, pois, féverole…) pour une réduction de 3 à 6 %.
Limiter les gaspillages par la pesée des aliments, animaux et matières organiques épandues, optimiser la conduite du troupeau et allonger la longévité des chèvres pour diminuer le renouvellement impacte de 2 à 5 % le bilan carbone.
Mettre en place du pâturage (trois mois de pâture représentent 7 % d’émissions de GES en moins).
Avoir une conduite souple, et limiter les distances parcourues en tracteur (regroupement de parcelles proches de l’exploitation) permet de compenser les émissions de 0,5 %.

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