Revaloriser le prix du lait de chèvre bio pour assurer la pérennité des élevages et de la filière
Dans un manifeste pour une revalorisation du prix du lait de chèvre Bio, le Civam Haut-Bocage alerte sur la nécessité d'assurer une rémunération juste pour les éleveurs engagés en agriculture biologique.
Dans un manifeste pour une revalorisation du prix du lait de chèvre Bio, le Civam Haut-Bocage alerte sur la nécessité d'assurer une rémunération juste pour les éleveurs engagés en agriculture biologique.
« Une revalorisation du prix du lait bio est essentielle pour soutenir la performance technique des élevages et leur attractivité pour les nouveaux installés, alertent les éleveurs caprins membres du Civam Haut-Bocage, soutenus par la Fédération Régionale Caprine de Nouvelle-Aquitaine & Vendée (FRCAP) et la Fédération régionale de l'Agriculture Biologique Nouvelle-Aquitaine. Afin d’assurer la pérennité de cette filière, il ne faut pas oublier les éleveurs qui la composent. »
« Pour la filière laitière caprine en agriculture biologique, le revenu minimum de deux Smic passe par un prix moyen annuel minimum estimé à 1167 €/1000 litres de lait par Idele (2019) au regard des structures caprines bios », demandent les producteurs. « Nous invitons toutes les laiteries concernées par la collecte de lait de chèvre AB à prendre en compte cette demande de revalorisation dès 2022 en révisant à la hausse leur grille de prix du lait de chèvre AB. »
Dans son « manifeste pour une revalorisation du prix du lait de chèvre biologique », le Civam du Haut-Bocage rappelle que l’évolution des dernières années n’est pas suffisante pour assurer une rémunération juste pour les éleveurs engagés en Agriculture Biologique.
« Sur les suivis 2019, le prix du lait est majoré de 27 %, alors que pour les autres filières, un delta de 40 % est observé et qu’en parallèle les aliments achetés sont deux fois plus élevés en bio qu’en conventionnel », rappelait l’institut de l’élevage dans le numéro 364 de La Chèvre. En 2020, le différentiel lait de chèvre conventionnel/Bio était de 29 %.
Pascal Bigot, éleveur dans les Deux-Sèvres, souligne que « si on ne fait rien pour sécuriser une rémunération suffisante des éleveurs, on ne permet pas à nos structures de vivre, ni la transmission des outils de production. C’est maintenant qu’il faut poser des bases saines pour notre filière lait de chèvre bio ».
« Nos systèmes de production en agriculture biologique sont très sensibles aux effets du changement climatique. Nous avons besoin de visibilité et de prix rémunérateurs pour anticiper. »