Les industriels laitiers « non concernés » par les renégociations
Les tractations pour rouvrir les négociations commerciales avant l’été sont allées bon train en mai. Finalement, la filière laitière sera épargnée.
Les tractations pour rouvrir les négociations commerciales avant l’été sont allées bon train en mai. Finalement, la filière laitière sera épargnée.
Courant mai, les rendez-vous se sont succédé au ministère de l’Économie. Bruno Le Maire y a successivement reçu les représentants de la grande distribution et des industriels de l’agroalimentaire. Au cœur des discussions, l’ouverture de renégociations tarifaires en vue de faire baisser l’inflation des produits de grande consommation dans le courant de l’été 2023. À la suite de ces échanges, dans un communiqué commun, l’Ania* et l’Ilec** ont déclaré s’engager à « appeler les 75 plus grands industriels dans la réouverture de ces négociations dès lors qu’ils ont vu le prix de cession de leurs produits augmenter de plus 10 % dans les conventions signées au 1er mars 2023 par rapport aux précédentes conventions en vigueur, et qui ont connu une baisse du coût de l’un de leurs intrants, affectant le prix de production, de plus de 20 % depuis le 1er mars 2023. » Les PME et le secteur laitier sont exclus de ces renégociations.
Inflation après 10 ans de déflation
« Aujourd’hui, nous ne sommes pas concernés, confirme Mickaël Lamy de la coopération laitière. L’inflation que nous connaissons intervient après 10 ans de déflation, et nous retrouvons la juste valeur de l’alimentation. Tant que les indicateurs restent dans les bornes des clauses de renégociations des contrats de vente, il n’y a pas de nécessité de rouvrir les négociations. Certes, certains prix se détendent (engrais, céréales), mais c’est très progressif et ni les services ni les salaires ne sont impactés à la baisse. Dans ce contexte, je ne vois pas comment nous pourrions baisser nos prix de vente. »