Les chèvres dans le monde
Sur le quasi-milliard de caprins mondial, à peine plus d’un million sont élevés en France. Mais avec 10 % du cheptel européen, la France produit plus du quart du lait du vieux continent.
Il y avait 976 millions de caprins dans le monde en 2013 selon la FAO. Près de 60 % de ce cheptel se situerait en Asie (19 % en Chine et 14 % en Inde). L’Afrique accueillerait 36 % du cheptel mondial, surtout au Nigéria, Soudan, Éthiopie et Kenya et l’Europe ne totaliserait que 2 % des e ectifs caprins. En Asie et en Afrique, les caprins sont généralement destinés à la production de viande, plus marginalement de lait, très souvent dans des systèmes vivriers ou l’autoconsommation domine. L’Inde, premier producteur de lait de chèvre dans le monde avec près de 28 % de la production, ferait gure d’exception du fait d’un végétarisme religieux très important.
En revanche, l’Europe présente une spécialisation laitière très marquée : avec seulement 2 % du cheptel mondial, elle produirait près de 14 % des 18 milliards de litres de lait de chèvre produits dans le monde. Au sein de l’Union européenne, Eurostat compte près de 12,5 millions de caprins. Le premier cheptel européen est détenu par la Grèce avec 4,3 millions de têtes, suivi par l’Espagne avec 2,7 millions de tête et la Roumanie avec 1,4 million de têtes. La France arrive en quatrième place avec 1,3 million de têtes devant l’Italie (900 000) et les Pays-Bas (400 000). Sur les 2,1 millions de tonnes de lait produit dans l’UE à 28 en 2013, 60 % sont collectés et 40 % sont transformés ou autoconsommés dans les fermes, notamment en Grèce et Roumanie. La France, l’Espagne et les Pays-Bas pèsent pour 60 % de la production européenne de lait de chèvre et pour 80 % de la collecte. En Europe, les fabrications industrielles de fromage pur chèvre sont assurées à 62 % par les laiteries françaises. L’Espagne produit plutôt des fromages au lait de mélange (chèvre, brebis, vache) et le développement récent de son élevage caprin s’est fait au travers d’envois de produits de reports caprins vers la France. La lière néerlandaise est plus récente, et tournée vers l’export.