Agrial recherche une centaine d’éleveurs
Le groupe Agrial confirme la belle dynamique de sa branche lait de chèvre et veut recruter une centaine d’éleveurs d’ici cinq ans. Porte ouverte en Maine-et-Loire.
Avec 145 millions de litres collectés en France auprès de 586 adhérents, auxquels s’ajoutent 60 millions de litres collectés au Benelux et 55 millions de litres en Espagne, soit au total 260 millions de litres transformés, Agrial confirme sa position de leader européen sur le marché des fromages et de l’ultra-frais de chèvre. Deux ans et demi après le lancement de son plan caprin visant à soutenir le développement de sa filière caprine, le bilan est positif. « 89 installations, dont 35 créations d’élevage et 4 transmissions, ainsi que 37 projets de développement ont été réalisés, indique Mickaël Lamy, président du métier chèvre d’Agrial. Globalement, les projets de développement compensent les arrêts. Et les créations apportent du volume additionnel. Et comme nos ventes continuent d’augmenter et pour consolider nos positions sur le marché français et à l’international, nous avons besoin de 25 millions de litres supplémentaires d’ici cinq ans, soit une centaine d’éleveurs. » Ces dernières années, le développement s’est surtout fait en Pays de la Loire, notamment Mayenne, et en Rhône-Alpes. « Mais nous recherchons des éleveurs sur toute la zone, en Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Est de la Bretagne, Sud de la Manche et Rhône-Alpes » précise Mickaël Lamy. Le plan caprin d’accompagnement se poursuit et a été renforcé, avec des aides financières à l’installation, un prix de base de 640 €/1 000 l garanti, des primes à l’achat de reproducteurs, des aides au financement du cheptel et la possibilité de garanties bancaires. Un plan « nouvel installé » commun à toutes les filières d’Agrial a également été instauré (journées d’accueil, visites, aides financières…) et l’accompagnement technico-économique a été renforcé.
750 chèvres avec mises bas d’automne
Une porte ouverte était organisée au Gaec du Bois Méry, à Denezé-sous-Doué (49). Orienté vache laitière jusqu’en 2016, le Gaec, alors constitué de Jean-Luc et Bernadette Girard, a souhaité remplacer les vaches par des chèvres suite à l’arrivée du fils Matthieu qui voulait s’orienter en caprin et pour permettre l’installation de sa femme Marjorie. Un objectif était de conserver le système maïs ensilage - enrubannage de ray-grass italien qu’il utilisait et qui a orienté l’établissement de la ration. Certains équipements existants ont pu être valorisés (anciens bâtiments bovins pour le stockage des fourrages, bassin tampon et lagunes, mélangeuse…). Une chèvrerie de 750 places (avec possibilité de créer un parcours extérieur, désormais intégré à tous les projets), un bloc traite et un roto de 56 postes et un bâtiment chevrettes de 240 places ont été créés. L’investissement (hors autoconstruction) s’est élevé à 697 000 €. Le cheptel a été constitué par achat de chevrettes à Chevrettes de France, seule option soutenue par le plan caprin. Le choix a été fait de désaisonner le troupeau avec des mises bas regroupées en septembre et l’objectif d’arrêter la traite en août, pour bénéficier de prix plus élevés l’hiver et pour l’organisation du travail. « En deuxième année, la production a été de 950 litres par chèvre, soit plus que prévu et avec des taux plus élevés, indiquent les éleveurs. Les prix sont également intéressants, à 706 €/1 000 litres en prix de base en 2018. Et nous avons été et sommes encore très bien accompagnés au niveau de l’alimentation, des bâtiments, du sanitaire, de l’économie. »