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CETA : La Fédération Nationale Bovine poursuit son combat contre le CETA

Le vote à l'Assemblée nationale du projet de loi de ratification de l'accord commercial entre l'UE et le Canada se déroulera le 23 juillet. La Fédération Nationale Bovine estime que "Les députés français appelés à ratifier un traité qui pourra, ensuite,
être modifié, sans qu’ils ne soient consultés !"

Le CETA sera examiné le 23 juillet par l'assemblée nationale.
Le CETA sera examiné le 23 juillet par l'assemblée nationale.
© Wiki

Selon la FNB, l'accord prévoit que "la Commission européenne et le Canada pourront décider d’augmenter le volume du contingent de viandes bovines canadiennes importées… sans aucune consultation des Etats membres". Dans un communiqué, la fédération s'inquiète de l'absence de maîtrise des volumes de la France et des Etats membres de l'Union Européenne. "La Commission européenne et le Canada pourront, à travers un « Comité mixte » composé de représentants des deux parties et coprésidé par le Ministre du Commerce international du Canada et le Commissaire européen chargé du commerce, décider d’augmenter les volumes des contingents négociés, parmi lesquels celui de viande bovine, sans consultation des Etats membres via leur Parlement national et sans aucune limitation de volume", fustige la FNB. Son président Bruno Dufayet s'interroge : "Quelle nouvelle preuve les députés de la majorité attendent-ils encore pour comprendre que le CETA n’est pas le traité anodin, bénéfique pour le climat et l’agriculture qui leur a été présenté ?"

 

Pesticides 46 substances interdites dans l'Union Européenne

L'Oise Agricole a listé les distorsions concurrence provoquées par le CETA. Outre les farines animales (lire ci-dessous), le journal pointe les antibiotiques et les pesticides. L’utilisation des antibiotiques comme accélérateurs de croissance est une pratique courante pour les éleveurs canadiens. Du côté des pesticides, quarante-six substances sont ainsi interdites dans l’Union européenne et autorisées au Canada.

Avant le vote programmé mardi, le gouvernement communique positivement sur le projet, notamment via twitter.

Le député LREM, Jean-Baptiste Moreau s'était opposé à l'accord Mercosur. Il se montre, cette fois, favorable à la ratification du CETA.
 
 
 
Ceta: le Canada autorise certaines protéines de ruminants pour nourrir les ruminants
Dans un communiqué, la FNB rappele que la France ne pourar pas refuser des des viandes canadiennes produits avec des farines animales. Malgré une interdiction de principe de l'alimentation des ruminants à base de farines issues de ruminants, la législation canadienne autorise, en effet, l'utilisation de certaines protéines, comme les farines de sang et la gélatine. Cette précision a été apportée par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) à Agrapresse. Ces aliments sont interdits dans l'UE. Cependant, l'organisme canadien estime que «ces matières ne présentent pas de risque en ce qui concerne la propagation de l'ESB». Au Canada, les ruminants peuvent également être nourris par des farines à base de volailles, porcs et équidés, ce qui est, là aussi, interdit par l'Union Européenne. Le 15 juillet dernier, le ministère de l'Agriculture assurait qu'au Canada, l’utilisation de farines issues de ruminants était interdite pour les ruminants, ce qui est donc vrai en principe, mais pas tout à fait en pratique. L'accord de libre échange entre l'UE et le Canada, dont le vote d'adoption aura lieu le 23 juillet à l'Assemblée Nationale, permet l'importation de viandes d'animaux nourris à partir de ces produits sur le marché européen.
 

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