Canettes jetées dans les champs : de l’incivilité au piège mortel pour les vaches
Ceux qui jettent des canettes par la fenêtre de leur voiture ont-ils conscience qu’ils peuvent tuer des vaches ? S’ils ne sont pas familiarisés avec l’élevage, ils ignorent souvent que ces actes d’incivilité peuvent être lourds de conséquences. A Caudan, près de Lorient dans le Morbihan, la journaliste Claire Le Clève a rencontré la famille Talvas, installée en élevage laitier. Les trois éleveurs en Gaec ont décidé de parler du préjudice qu’ils subissent avec ces gestes négligents. Récit dans Terra. La consigne pourrait-elle être une solution à cette pollution des campagnes ?
Ceux qui jettent des canettes par la fenêtre de leur voiture ont-ils conscience qu’ils peuvent tuer des vaches ? S’ils ne sont pas familiarisés avec l’élevage, ils ignorent souvent que ces actes d’incivilité peuvent être lourds de conséquences. A Caudan, près de Lorient dans le Morbihan, la journaliste Claire Le Clève a rencontré la famille Talvas, installée en élevage laitier. Les trois éleveurs en Gaec ont décidé de parler du préjudice qu’ils subissent avec ces gestes négligents. Récit dans Terra. La consigne pourrait-elle être une solution à cette pollution des campagnes ?
Six vaches euthanasiées en deux ans pour cause de débris de canettes de boissons dans l’ensilage. Au Gaec de Kerforn, à Caudan dans le Morbihan, le préjudice est lourd. Terra raconte l’histoire de la famille Talvas, obligée toutes les semaines de procéder à la « récolte » des contenants de sodas et autres bières. La commune rurale se trouve à proximité de la nationale qui va de Lorient à Hennebont et Inzinzac-Lochrist, où l’immobilier s’est beaucoup développé ces dernières années.
Des lambeaux de canettes dans l’ensilage des vaches
L’axe routier est très emprunté mais qui dit beaucoup de passages dit aussi beaucoup d’incivilités. Les bouteilles, canettes, plastiques et autres déchets lancés par les vitres des voitures atterrissent dans les champs et se retrouvent hachés dans l’ensilage, explique le journal breton. Les plus petits morceaux sont ingérés par les vaches et les intoxiquent jusqu’à l’agonie. Pour les éleveurs, le préjudice est financier mais aussi moral.
L’électro aimant placé en tête de l’ensileuse ou l’aimant du vétérinaire ne sont pas efficaces contre certaines canettes en matériau non ferreux. Alors, les éleveurs ont décidé d’alerter les fabricants du machinisme mais surtout les industriels produisant des canettes pour qu’ils mettent au point des « alliages détectables », rapporte Terra. Ils souhaitent également alerter le grand-public. Le système de consigne est une des solutions possibles envisagées pour réduire ces nuisances.
Lire l’intégralité de l’article « Canettes tueuses, quand l’incivilité tue » dans Terra.
Un système de consigne au-delà de nos frontières
Au-delà de nos frontières, le sujet préoccupe les citoyens également. Plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, ont adopté des systèmes de consigne. En 2017, s’est créée l’association néerlando-flamande Statiegeldalliantie (en français : Alliance de la consigne) qui milite pour que soit consignés les canettes de boissons et autres bouteilles et récipients en plastique. La commune de Colfontaine en Belgique est venue grossir le rang des adhérents le 1er septembre. Sur le compte Facebook, en date du 18 juillet 2019, l’association se réjouit que « le gouvernement bruxellois déclare dans son accord de gouvernement qu’il introduira un système de consigne des canettes et des bouteilles ». La Wallonie, pourtant, tarde à suivre le mouvement.
Une consigne de 15 centimes suggérée pour la France
En France, l’idée d’une consigne des bouteilles en plastique et autres canettes a été étudiée dans le cadre du projet de « loi anti-gaspillage pour une économie circulaire ». Un rapport d’expert a été commandé en 2019 par la secrétaire d’Etat à la transition écologique Brune Poirson. « Le rapport tranche en faveur d’un montant unique de consignation de 15 centimes d’euro pour tous les contenants de boisson concernés, bouteilles et canettes, quel que soit leur format. Et pas 25 centimes comme en Allemagne, » indique le journal Les Echos dans un article du 12 septembre 2019.