Vaches : automne difficile
Après un premier semestre où les cours ont été en deçà des années précédentes, l’automne s’annonce difficile. « Au 1er juin 2016, la ferme France comptait 4,23 millions de vaches allaitantes soit + 0,2 % par rapport à 2015. En race allaitante, les naissances cumulées sur la période juillet 2015 - mai 2016 sont à + 1,2 % par rapport à 2015 », précise Coop de France.
Les niveaux de consommation sont trop modestes face aux disponibilités. Le travail de sape des militants pro-végan est une donnée supplémentaire freinant l’envie de consommer. « En cumul jusqu’au 15 mai, les volumes de viande achetés par les ménages ont baissé de 1,4 %/2015 pour l’ensemble des viandes de gros bovins. Le bœuf piécé continue de reculer (- 1,6 %), alors que le haché frais poursuit sa hausse (+ 1 % en incluant les préparations hachées). Le haché surgelé est en recul (- 3 %) », précise l’Institut de l’élevage.
Fin août, la remontée du creux estival semblait s’amorcer, mais le prix des animaux était encore bien timide pour signifier un véritable retournement de situation. La tendance est similaire en Italie. Qui plus est, les fortes disponibilités en réformes laitières laissent planer bien des interrogations pour cet automne alors même que le prix des JB tend classiquement à se raffermir à compter de la fin de l’été.
Presque exclusivement le fait de viande de taurillons, les exportations françaises de viande bovine s’affichent en légère baisse en début d’année. D’après les données statistiques des douanes, sur les quatre premiers mois de 2016, les exportations reculent de 1,6 % en tonnage et de 1,7 % en valeur, en lien avec la poursuite du repli des ventes vers l’Italie et la Grèce, et malgré une hausse des exportations vers l’Allemagne.
La nouvelle campagne de commercialisation du bétail maigre a démarré sur des niveaux de prix inférieurs à ceux de l’an dernier. Le débouché turc fait défaut et ne permet plus de stimuler les tarifs.
Après le déluge du printemps, c’est désormais le manque d’eau qui est d’actualité. Les prairies sont grillées dans la plupart des régions. Mi-août, cela ne se traduisait pas pour autant par une nette accélération des mises en marché.
D’après les données statistiques du ministère de l’Agriculture, sur les quatre premiers mois de 2016, les volumes exportés ont retrouvé un niveau plus habituel. « Globalement soutenus, ils ont été supérieurs de 2 % à la même période de 2015. Les exportations de broutards légers vers la Turquie reprennent légèrement en début d’année 2016, mais pour des volumes nettement moins importants qu’en 2015 et pour des animaux issus de zone indemne de FCO. »