Trois races agricoles françaises récompensées par le prix pour l’agrobiodiversité 2021
Pour la 9e année consécutive, le « Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale » a décerné ses prix. En 2021 trois races sont récompensées : la vache Bleue du Nord, la Vache maraîchine et le mouton Belle-Ile.
Pour la 9e année consécutive, le « Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale » a décerné ses prix. En 2021 trois races sont récompensées : la vache Bleue du Nord, la Vache maraîchine et le mouton Belle-Ile.
A l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité qui s’est déroulée le 22 mai 2021, la Fondation du patrimoine et Ceva santé animale ont remis, pour la 9e année consécutive, le « Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale ». Cette année, deux associations et un syndicat ont été récompensés pour leur engagement dans la sauvegarde et la valorisation de races agricoles françaises menacées de disparition.
Création d'une marque « Bleu du Nord »
Le 1er prix, d’une valeur de 10 000 € a été décerné au Centre régional de ressources génétiques (CRRG) des Hauts-de-France (Espaces naturels régionaux « ENRx » - Syndicat mixte des Parcs de Nord et du Pas-de-Calais) pour la vache Bleue du Nord. Le centre basé à Villeneuve d’Ascq près de Lille a créé la marque « Bleu du Nord » pour favoriser la valorisation de la race. Aujourd’hui menacée, la race bovine Bleue du Nord compte seulement 580 vaches réparties chez 25 éleveurs français, tous situés dans les Hauts-de-France. La mission du CRRG est également de faire connaître la Bleue du Nord grâce au tourisme en multipliant les sites d’éco-pâturage et en concevant un parcours de randonnées jalonné d’hébergements.
L’objectif de ce projet est également de développer et diversifier la gamme de produits laitiers fabriqués avec cette race et sécuriser la filière viande naissante.
Une micro-filière « viande et biodiversité » pour la Vache maraîchine
Le 2e prix, avec une dotation de 6000 € a été attribué au projet Vache maraîchine porté par l’Association pour la valorisation de la race bovine Maraîchine et des prairies humides dans les Deux-Sèvres. La race compte quelque 1300 femelles. Suite à leurs actions de valorisation, l’association et la Ligue de Protection des Oiseaux Vendée ont été sollicitées en 2019 par les magasins Biocoop du nord-ouest Vendée pour proposer à leurs clients de la viande issue d'élevages locaux. Grâce aux 21 nouveaux élevages de vaches Maraîchine qui ont vu le jour depuis 2019, l’idée est de développer une micro-filière « viande et biodiversité ». Les objectifs sont d’approvisionner les rayons boucherie des magasins de l’enseigne concernés, valoriser la race Maraîchine et la protection des biodiversités domestiques et sauvages. Le projet vise aussi à déployer cette filière vers d'autres magasins ou restaurants.
Une pépinière de béliers de race Belle-Île
Le 3e prix, d’un montant de 4000 €, est venu récompenser le projet porté par la Commission Belle-Ile de l’association Denved ar vro à Rennes. Il concerne le mouton Belle-Ile et la création d’une pépinière de béliers aux abords d’une ferme d’insertion maraîchine.
Aujourd’hui, la race ovine de Belle-Île compte environ 700 brebis réparties dans 50 élevages mais elle reste menacée. L'association travaille au développement des races ovines Belle-Île et Landes de Bretagne dans un vaste secteur géographique correspondant aux régions Bretagne et Pays de la Loire. Le projet consiste à mettre en place une pépinière de béliers Belle-Ile à Saint-Gildas des Bois en Loire-Atlantique. Cette initiative vise à gérer la prolificité et la consanguinité de la race et permettre l’accès à des reproducteurs originaux génétiquement. L’idée est de pallier le manque chronique de béliers de qualité et de faire face à l’augmentation récente de la demande. En effet, le nombre d’élevages professionnels a triplé depuis 2018. Ouverte au grand public et à l’enseignement agricole, cette pépinière va également permettre de promouvoir cette race et de diffuser des références technico-économiques liées à la présence d’un atelier ovin.
L’association espère ainsi impulser un travail territorial avec d’autres acteurs afin d’encourager l’installation de nouveaux troupeaux.
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