Revenus 2023 en élevage bovins viande : retour à des niveaux un peu au-dessus de ceux d’avant 2022
Les revenus des systèmes bovins viande pour l’année 2023 s’annoncent à la baisse par rapport à 2022, mais globalement un peu au-dessus de leurs niveaux observés sur la dernière décennie. C’est ce que montrent les estimations réalisées par les Chambres d’agriculture et l’Institut de l’Élevage au sein d’Inosys Réseaux d’élevage.
Les revenus des systèmes bovins viande pour l’année 2023 s’annoncent à la baisse par rapport à 2022, mais globalement un peu au-dessus de leurs niveaux observés sur la dernière décennie. C’est ce que montrent les estimations réalisées par les Chambres d’agriculture et l’Institut de l’Élevage au sein d’Inosys Réseaux d’élevage.
Les résultats courants par unité de main-d’œuvre des systèmes bovins viande pour l’année 2023 s’affichent à la baisse par rapport à 2022, mais globalement un peu au-dessus de leurs niveaux observés sur la dernière décennie. C’est ce que montrent les estimations réalisées par les Chambres d’agriculture et l’Institut de l’Élevage au sein d’Inosys Réseaux d’élevage.
« En 2023, la hausse des cours des bovins finis s’est poursuivie mais de façon plus modeste qu’en 2022 », a présenté Mylène Berruyer de l’Institut de l’Élevage lors d’un webinaire le 9 février. Pour les systèmes naisseurs, ceux qui ont vendu des broutards en début d’année ont bénéficié de cours plus favorables que ceux qui ont vendu à l’automne, notamment pour les charolais et rustiques.
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« La réforme de la Pac a entraîné une évolution globale des aides entre -4 et +2 % à l’échelle des systèmes d’élevage entre 2022 et 2023 », a évalué Christèle Pineau de l’Institut de l’Élevage. Sur la seule aide à l’UGB, la baisse est beaucoup plus forte, s’étalant de -6 à -30 %. Dans cette simulation, faute d’information, les MAEC et l’ICHN ont été supposés reconduits à l’identique. Les élevages bovins viande n’ont pas touché en 2023 d’aide exceptionnelle (sécheresse et "achat d’aliments Ukraine" avaient été déployées pour l’année 2022).
Du côté des charges, la hausse des frais généraux est estimée 3,6 %, celle des semences à 8,1 %, celle des frais vétérinaires à 5,3 %, celle du fermage à 5,6 %, celle des films plastiques et filets pour le fourrage à 3,2 %. Les deux postes de charges qui ont le plus impacté les résultats 2023 sont les engrais - l’Ipampa des engrais simples azotés a augmenté de 20,3 % - et les cotisations sociales, en lien avec la hausse du revenu sur l’année 2022. Seules les charges liées au carburant sont en baisse de 4 % - ceci par rapport à leur niveau très élevé de 2022.
L’année fourragère a été favorable sur la plus grande partie du territoire. Toutefois, certaines zones d’élevage dont les Pyrénées-Orientales et la Nièvre ont connu la sécheresse estivale. Pour les systèmes où la part des cultures de vente est significative, le résultat courant est dégradé parfois très sévèrement par la baisse du prix des grains et des rendements hétérogènes.
Un revenu moyen autour de 26 000 euros en système naisseur
Estimation des résultats courants des principaux systèmes bovins viande en 2023
Source : Geb-Institut de l’Élevage d’après Inosys Réseaux d’élevage
Résultats sur un échantillon de 182 exploitations conventionnelles bovins viande illustratives des systèmes d’élevage dominants dans les territoires. Ce sont des exploitations de dimension supérieure à la moyenne avec des résultats techniques et économiques plus élevés.
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