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Recul des abattages en 2019

Le recul des disponibilités à venir interroge sur la surcapacité des outils d'abattage français.   © F. d'Alteroche
Le recul des disponibilités à venir interroge sur la surcapacité des outils d'abattage français.
© F. d'Alteroche

La décapitalisation du cheptel laitier et allaitant français avait contribué à conforter les disponibilités pour les différents outils d’abattage au cours de l’année 2018 et plus particulièrement durant le deuxième semestre. Il n’en a pas été de même l’an dernier. D’après le bulletin économique mensuel de la filière bovine édité par Interbev, pour les 11 premiers mois de 2019, 2,946 millions de gros bovins ont été abattus, soit un recul de 4 % comparativement aux chiffres 2018 pour le même intervalle de temps. La baisse est conséquente d’abord pour les JB laitiers (- 8 %/2018 pour un total de 156 000 têtes) mais également pour les réformes laitières (- 4 % pour un total de 918 000 têtes) et les JB de type viande (- 5 % pour un total de 559 000 têtes).
Le recul des abattages pour les vaches allaitantes est plus modeste (- 1 % sur 11 mois). Mais ce recul semble être ancré dans la durée si on analyse les évolutions à venir des cheptels. Le nombre de génisses allaitantes de 24 à 36 mois actuellement en stock dans les élevages est en très net retrait. « Au 1er décembre 2019, le déficit atteignait 67 000 têtes (- 6,4 %/2018) contre 32 400 au 1er janvier de la même année (- 2,9 %/2018) », précise l’Institut de l’élevage dans sa note mensuelle de conjoncture de janvier. Ce recul s’explique pour partie par les cessations de cheptels associées au dynamisme des exportations de laitonnes en particulier vers l’Italie ces derniers mois.
Des évolutions peu réjouissantes, alors que les importations de viande bovine sont reparties à la hausse (voir encadré) et que l’on entend se murmurer avec de plus en plus d’insistance qu’une vague de restructuration des outils d’abattage est à terme inéluctable compte tenu de ces évolutions.

L’import repart à la hausse

Les importations en cumul sur les 10 premiers mois de 2019 ont représenté 279 000 téc. Elles sont en hausse de 2 % par rapport à la même période de 2018, et de 6 % par rapport à la même période de 2017. « Ce sont notamment les importations de viande réfrigérée et de viande transformée qui en sont les moteurs », analyse l’Institut de l’élevage dans sa lettre mensuelle de conjoncture. Les importations de viande réfrigérée (176 500 téc) croissent de 4 % et celles de viande transformée (20 200 téc) de 9 %.

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