Aller au contenu principal

Pas d'avancée significative vers un accord entre le Mercosur et l'UE

Une rencontre entre l’UE et le Mercosur s’est tenue en mars. Au terme de cinq jours d’échanges, les négociations ne semblent pas être beaucoup plus avancées.

© C. Deloume

Les délégations de l’Union européenne et du Mercosur se sont retrouvées du 14 au 18 mars à Bruxelles, pour la quatrième fois depuis la reprise des négociations en mai 2010. À l’issue de cette rencontre, aucune avancée majeure n’a été annoncée. Le spectre de la conclusion dans l’année d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur semble donc perdre en intensité. Au moins peut-on s’avancer à dire qu’il recule dans le temps.


C’est à l’occasion de cette session que devaient être mises sur la table les propositions officielles d’échange des deux parties mais apparemment, cette étape n’a pas encore été abordée. « En fait, les dernières offres datent de 2004 pour l’Union européenne et de 2006 pour le Mercosur, avant le blocage des négociations. À l’époque, l’UE proposait l’ouverture d’un nouveau contingent d’importation de 100 000 tonnes de viande bovine dont 60 % à droit nul, et 40 % avec un droit de douane de 10 % — ces 40000 tonnes entrant dans les volumes à négocier dans le cadre de l’accord multilatéral de l’OMC. La demande du Mercosur portait pour sa part sur l’ouverture d’un nouveau contingent d’importation de 300 000 tonnes à droit nul de muscles nobles », explique Philippe Chotteau de l’Institut de l’élevage.


Finalement pour l’instant, tout reste à négocier, que ce soit le calendrier de la mise en place de contingents supplémentaires d’importation pour la viande bovine, le niveau de ces contingents, ainsi que la nature de la viande bovine concernée. Autant de points sur lesquels la filière pourrait jouer pour se tirer de cet accord annoncé en essayant d’en réduire les nuisances. « Par exemple les industriels européens de la viande préféreraient que s’ouvrent des contingents au moins en partie composés de viande pour la transformation. L’offre en Europe est amenée à se réduire avec la baisse du cheptel laitier alors que les besoins resteront fermes », explique Philippe Chotteau.


TENSIONS ENTRE LE PARLEMENT ET LA COMMISSION


Dans cet apparent piétinement des négociations, la pression des représentants des éleveurs a certainement joué. L’attitude du Parlement européen aussi. Il a en effet vivement critiqué la Commission d’avoir repris les négociations avec le Mercosur, sans en avoir discuté avec le Conseil. Les parlementaires européens demandent aussi à la Commission, dans une résolution adoptée début mars, de protéger les intérêts des agriculteurs et de proposer une évaluation de l’impact des répercussions d’un tel accord, à débattre avant que les discussions soient finalisées. Selon MercoPress (une agence de presse du Mercosur), la politique protectionniste de l’Argentine aurait aussi participé à cet état de fait. La Commission européenne espère obtenir dans cet accord la possibilité de vendre au Mercosur des services, essentiellement dans le domaine des banques et assurances, ainsi que l’accès aux services publics de ces pays dans le domaine de l’eau, l’électricité, le gaz, le téléphone. Les intérêts européens portent aussi sur des biens industriels notamment d’équipement (BTP, machines outils, aviation…).


PROCHAINE RENCONTRE EN MAI


Le cycle suivant de pourparlers se tiendra début mai au Paraguay et c’est à cette occasion que devraient être formulées les positions des deux camps sur des règles d’accès aux marché. Aucune date n’a d’ailleurs été précisée pour leur conclusion malgré l’optimisme avancé par les deux parties

Les plus lus

<em class="placeholder">« Toutes les rations sont revues chaque année, une fois tous les fourrages récoltées et leur composition évolue en fonction des opportunités d&#039;achats de sous-produits ...</em>
Engraissement : « Chaque broutard acheté m'a permis d'obtenir une marge nette de 120 euros »

Thomas Rondier, à la tête d’un système naisseur-engraisseur avec achat dans le Cher, est parvenu au cours des cinq dernières…

<em class="placeholder">engraissement de jeunes bovins </em>
Engraissement des broutards : quelles sont les opportunités de marché à saisir ?

En France, les cours porteurs de la viande, le développement de la contractualisation et les soutiens au financement ont …

Taureau Limousin et ses éleveurs sur le podium du concours général agricole au salon de l'agriculture 2025
Salon de l'agriculture 2025 : Shweps RJ jugé meilleur taureau du concours qualités bouchères de la race limousine

Six taureaux de type viande étaient en lice au concours qualités bouchères de la race limousine au Salon de l'agriculture,…

balle ronde paille chargement pailleuse
Astuce d’éleveur : « Je travaille en sécurité grâce à un support de chargement des balles dans la pailleuse et une tablette d’écornage »

Patrick Feuillet, à Mont-Saint-Jean dans l’Aisne, élève seul 80 mères charolaises. Pour travailler en sécurité, il multiplie…

<em class="placeholder">Nicolas Urbain naisseur engraisseur en race limousine dans la Creuse</em>
Engraissement : « Mon autonomie est poussée un cran plus loin »

Nicolas Urbain, situé dans la Creuse, ne laisse rien partir en maigre. En 2023, la marge brute de son atelier viande frôle 157…

Concours général agricole 2025 race limousine
Salon de l’agriculture 2025 : Tanguy et Royale sont sacrés champions du concours de la race limousine

Ce jeudi 27 février 2025 au Salon de l’Agriculture, la crème de la limousine, race à l’honneur, a pris place sur le grand ring…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande