Nette progression du prix des Charolais en 2012
En 2012, les prix de vente des bovins Charolais ont enregistré une progression des tarifs salutaire.
de plonger de 50 centimes en seulement quelques semaines.
Dans la grande zone Charolaise, les prix des bovins ont, selon les catégories, progressé de 10 à 18 % entre 2011 et 2012. Un rebond exceptionnel arrivé à point nommé pour compenser la progression des charges et contribuer à redonner de l’oxygène aux trésoreries. Ces chiffres réactualisés chaque année sont issus de l’observatoire des poids et prix de vente réalisé par l’équipe des réseaux d’élevages Charolais. Ce travail résulte de l’analyse de 504 826 données commerciales portant sur des bovins Charolais commercialisés en 2012. Un outil précieux et fiable pour suivre l’évolution de la conjoncture dans la mesure où il synthétise un nombre conséquent et représentatif de données commerciales. Des chiffres fournis par la plupart des organisations de producteurs(1) travaillant sur cette zone géographique couvrant la Bourgogne et une bonne partie de l’Auvergne, du Centre, du Limousin et de Rhône-Alpes. « Sur le bassin Charolais, on ne perçoit pas en 2012 la baisse de l’offre mise en évidence sur le plan national. Les volumes commercialisés par les structures représentées dans cet échantillon sont du même niveau qu’en 2011 », soulignent au préalable les auteurs de ce travail.
Le prix du taurillon d’herbe augmente de 51 centimes du kilo vif
« En moyenne, les mâles maigres se sont écoulés à des prix supérieurs de près de 11 % à ceux de 2011. » Pour la catégorie des broutards lourds et repoussés qui constituent le gros des effectifs (150 665 têtes), loin devant les broutards légers (15 988 têtes) et les taurillons d’herbe maigres (14 761 têtes), les prix ont atteint un niveau record entre juin et septembre en approchant les 3 € du kilo vif avant de perdre quelque 50 centimes pour revenir à des valeurs plus habituelles fin octobre. Une hausse qui a également largement profité aux taurillons d’herbe. « En moyenne le prix du kilo vif vendu (2,74 €) augmente pour cette catégorie de 51 centimes par rapport à 2011 entre mai et juillet, période correspondant aux deux tiers des sorties. » En 2012, la demande transalpine a été d’un bon niveau. Une remarque moins vraie pour les autres débouchés. « De nombreux importateurs du Sud de l’Union européenne et des pays tiers ont été freinés par la hausse des cours en France. »
Une hausse de 0,54 e /kg C pour les vaches finies
Pour la viande finie, le réseau d’élevage Charolais fait état d’une progression de 10 % pour les jeunes bovins (3,84 € le kilo carcasse (kg C) contre 3,48 € en 2011 et 3,20 € en 2010) avec également une belle évolution pour les différentes catégories de femelles. « En 2012, le prix des vaches finies, y compris celles commercialisées labellisées, est en hausse de 0,54 € /kg C (+17 %) avec un prix moyen de 3,77 € sur l’année, contre 3,23 € en 2011. La barre des 4 € a été franchie à partir du mois d’août. » Les vaches vendues sans signe officiel de qualité sont commercialisées à 3,75 €/kg C contre 3,18 € en 2011. Les vaches certifiées ont suivi le même mouvement : 3,77 €/kg contre 3,27 € en 2011. Il en est de même pour les labellisées avec 3,93 € contre 3,41 €.
(1) Elvea 21-89, Elvea 71-58, Charolais Horizon, Global, Actis, Covido-Bovicoop, Sicagieb, Socaviac, Sicaba, CCBE, Cadran Châteaumeillant, Sicafome, Sicagemac, Cialyn.