En femelles allaitantes, l’offre débute l’année à un niveau bas
En ce début d'année, les abattages de femelles allaitantes sont toujours limités en comparaison au niveau déjà bas de 2022. S'agissant des effectifs en ferme, au 1er janvier 2023, le nombre de vaches allaitantes présentes en France fléchissait de 3 % sur un an.
En ce début d'année, les abattages de femelles allaitantes sont toujours limités en comparaison au niveau déjà bas de 2022. S'agissant des effectifs en ferme, au 1er janvier 2023, le nombre de vaches allaitantes présentes en France fléchissait de 3 % sur un an.
En ce début d’année, les abattages de gros bovins ont été limités, d’après l’indicateur hebdomadaire de Normabev (1). Entre les semaines 4 et 8 [du 23 janvier au 26 février 2023], « ils étaient stables par rapport au seuil historiquement bas de 2022 », rapporte Caroline Monniot, économiste à l’Institut de l’élevage (Idele). Dans le détail, les volumes abattus de vaches allaitantes se maintiennent sur un an, alors que ceux de génisses de type viande reculent de 2 % par rapport à 2022, à la même période. « C’est plutôt un mauvais signal de constater des abattages de vaches à niveau égal alors que la baisse du cheptel se poursuit », soulève l’experte.
Les professionnels s’inquiètent que cette baisse de production se traduise sur le long cours par une hausse de la part de l’import dans la consommation totale de viande bovine en France, menaçant de tirer les prix vers le bas.
Des poids moyens annoncés en repli
Selon les prévisions de l’Institut publiées le 20 janvier 2023, la décapitalisation du cheptel de vaches allaitantes pourrait se poursuivre cette année, suivant le rythme élevé enregistré en 2022. Le nombre de génisses de renouvellement étant quasiment stable, les réformes allaitantes auraient tendance à se maintenir. « Mais les poids moyens pourraient se replier encore (- 0,7 %), relèvent les spécialistes. En effet, la proportion des races lourdes continue de se réduire dans le cheptel. » Ils se réfèrent aux effectifs de blondes d’Aquitaine, de charolaises et de rouges des prés qui ont baissé plus vite que ceux d’autres races ces dernières années, notamment rustiques. Par ailleurs, « bien finir les vaches restera coûteux et le différentiel de prix entre les conformations guère incitatif pour les éleveurs ».
S’agissant des génisses de boucherie, elles pourraient être un peu plus nombreuses (+ 0,3 %) en lien avec le développement de la contractualisation. Leur poids moyen resterait, quant à lui, à un niveau similaire.
Au 1er janvier 2023, le nombre de vaches allaitantes présentes en France fléchissait de 3 % sur un an, comme en décembre.