Les performances des élevages bovins viande comparées à celles de nos voisins européens
Agreste publie une comparaison des performances économiques des élevages bovins viande spécialisés français avec le Royaume-Uni, l'Irlande, l'Espagne et l'Italie sur la période 2012-2017. Elle met en évidence des résultats par exploitant inférieurs à l'Italie et proches des autres pays, et ceci malgré une taille de cheptel supérieure.
Agreste publie une comparaison des performances économiques des élevages bovins viande spécialisés français avec le Royaume-Uni, l'Irlande, l'Espagne et l'Italie sur la période 2012-2017. Elle met en évidence des résultats par exploitant inférieurs à l'Italie et proches des autres pays, et ceci malgré une taille de cheptel supérieure.
Agreste publie une comparaison des performances économiques des élevages bovins viande spécialisés français avec celles du Royaume-Uni, de l'Irlande, de l'Espagne et de l'Italie.
La principale source mobilisée dans cette étude est le RICA (réseau d'information comptable agricole), un échantillon de près de 80 000 exploitations de toute l'Europe, avec des principes de comptabilité harmonisés entre pays. Pour limiter l'effet conjoncture, les résultats par pays ont été ramenés à une moyenne calculée de la période 2012 à 2017.
Cette étude montre que le résultat moyen des élevages français (24 300 € par exploitation et 17 600 € par exploitant) reste légèrement supérieur à celui du Royaume-Uni, de l'Irlande, et de l'Espagne. Seule l'Italie s'en sort mieux.
Les recettes (ventes et subventions moins impôts et taxes) des élevages français s’établissent à un niveau proche de celui du Royaume-Uni, et sont un cran supérieur à celui de l’Espagne, l’Irlande et l’Italie. Ceci est en grande partie le reflet de différences dans la taille de cheptel, plus importante en France et au Royaume-Uni. L’Italie se caractérise en revanche par un niveau moyen de recettes important au regard de la taille de son cheptel. A mettre en balance avec le fait que le pays est tourné vers l’engraissement.
Les consommations intermédiaires (coûts opérationnels et total des frais généraux) des élevages français représentent 56 % des recettes. C’est une part moins forte que celle du Royaume-Uni (66 %) mais beaucoup plus forte que celle de l’Italie.
Les frais d’alimentation du bétail représentent une part plus faible par rapport aux recettes dans les élevages français que dans les autres pays. Ceci est en partie lié aux pratiques d’élevage et au taux de chargement.
Les fermages et amortissements sont plus élevés en France que dans les pays voisins. Hors prise en compte du foncier, les investissements dans le secteur bovins viande portent principalement sur le matériel et les équipements avec une proportion supérieure pour les éleveurs anglais et français (respectivement 69 % et 66 % de leur investissement total) que pour ceux des autres pays. Les éleveurs espagnols et italiens investissent relativement peu (respectivement 5 % et 10 % de leur valeur ajoutée est consacrée aux investissements hors foncier). Les élevages français et irlandais mobilisent moins de main d'oeuvre salariée que les autres pays.