Les GMS résistent mais les ventes de viande en ligne devraient progresser
Une enquête a été menée au printemps dernier auprès de 1 200 consommateurs répartis entre Paris et de grandes agglomérations (Lyon, Montpellier, Nice, Marseille, Clermont-Ferrand, Grenoble) pour mieux connaître les modalités d’achat de la viande bovine. Réalisée à l’initiative d’Olivier Mével, consultant en stratégies des entreprises agroalimentaires, ce dernier en a dévoilé les premiers résultats à l’occasion de la dernière assemblée générale du groupe coopératif Féder. Ils confirment toute l’importance du rayon libre-service en grande distribution. « Le hard-discount et les supermarchés bio ne sont pas plébiscités », soulignait Olivier Mével, en précisant également que les Parisiens achètent moins en GMS mais davantage chez Monoprix et dans les supérettes de proximité. La vente à distance (drive…) prend de l’importance mais elle est encore peu usitée, au moins pour la viande bovine dans la mesure où, pour cet aliment, on aime bien voir le produit avant de l’acheter.
Quand il a été demandé à ces consommateurs s’ils étaient prêts à développer leurs achats de viande en ligne, c’est assez logiquement la tranche des 26-35 ans et celle des cadres supérieurs vivant « smartphone au bout des doigts » qui se sont montrées les plus réceptives à cette éventualité. Et ils sont d'autant plus favorables aux achats de viande en ligne qu’ils pourront avoir lieu directement chez les éleveurs. Ces derniers bénéficient d’un très fort capital confiance. À la question « En qui avez-vous aujourd’hui le plus confiance pour garantir la qualité de votre viande de bœuf ? », 39,5 % des consommateurs enquêtés ont répondu « au producteur » et 29,4% « aux bouchers indépendants ». Grande distribution et transformateurs industriels arrivent très loin derrière, avec respectivement 3,3 % et 0,7 % d’avis favorables.