Aller au contenu principal

Le prix du maigre s’érode malgré la contraction des effectifs

L’été caniculaire n’a pas incité à mettre beaucoup de viande bovine dans les assiettes, d’où des abattages peu dynamiques. Ce qui n’est jamais bien bon pour le commerce du maigre.

 © F. d'Alteroche
© F. d'Alteroche

Après avoir été globalement bien orienté pour toutes les différentes catégories au cours du premier semestre 2019, le prix du bétail maigre plafonne et tend à s’éroder depuis le début de l’été. La saison chaude n’est jamais bien favorable à la bonne tenue de la consommation et les prix des JB finis en pâtissent en Italie. La demande en animaux finis est de ce fait bien modeste et quand les engraisseurs italiens peinent à faire partir leurs animaux, ils manifestent moins d’empressement pour remplir de nouveau des cases qu’ils peinent à vider. « Le cours du JB charolais de 700-750 kg à Modène avait perdu 5 centimes en quatre semaines pour s’établir à 2,48 €/kg vif début juillet, niveau qui reste supérieur aux années précédentes (+ 2 %/2018 ; + 2%/2017) », expliquait l’Institut de l’élevage dans sa lettre de conjoncture de juillet-août, avec des tendances en tous points similaires pour les Limousins. En Allemagne, le prix des taurillons fini a lui aussi été passablement déprimé cet été avec des tarifs très inférieurs à ceux de 2018 et sensiblement similaires aux mauvais chiffres de 2016. « Avec les températures exceptionnellement élevées qui ont touché l’Europe de l’Ouest et le début des vacances d’été, la demande en viande bovine et l’activité des abattoirs sont restées très modérées. D’après l’indicateur hebdomadaire AMI, le nombre de JB abattus sur les quatre semaines de juin était en retrait d’environ 4 000 têtes par rapport aux deux années précédentes (- 6 %/2018 ; - 5 %/2017). » Cette conjoncture estivale assez lourde sur le marché des animaux finis semblait s’être reportée sur celle du bétail maigre. La sécheresse est un motif d’inquiétude supplémentaire dans la mesure où elle risque d’accélérer les mises en marché dès cet été, particulièrement dans le centre de la France. Les tarifs des laitonnes semblaient eux aussi concernés alors que le marché a pourtant été particulièrement actif pour cette catégorie depuis plus de deux ans.

Le recul de l’offre se confirme

Pourtant l’offre en bétail maigre sera cette année une nouvelle fois en recul compte tenu de la contraction des effectifs allaitants et des problèmes de mortalité accrus au cours de l’hiver dernier. « La baisse des naissances de veaux de mère allaitante s’est accentuée en mai avec 262 000 têtes, soit un recul de 32 000 têtes par rapport à 2018 (- 11 %/2018). Cette comparaison est à nuancer car l’an passé, les naissances avaient été décalées suite à des problèmes d’infertilité et donc anormalement élevées en mai. Le repli des naissances a néanmoins été significatif, de - 5 % par rapport à mai 2017 », souligne l’Institut de l’élevage. "Sur les 11 mois connus de la campagne 2018-2019, les naissances ont totalisé 3 457 000 têtes, en repli de 67 000 têtes par rapport à la précédente. Dans le sillage de l’érosion du cheptel allaitant, les naissances ont donc reculé de - 2 %/2017-2018 et de - 6,5 %/2016-2017. » 

Les plus lus

éleveur taureau charolais
Entreprise de travaux agricoles : « Je délègue mes 30 hectares de cultures à une ETA et je consacre mon temps à mon troupeau »

Passionné par la sélection et la technique, Julien Demongeot réserve son temps et son énergie à son troupeau de cent…

éleveur tracteur ETA délégation travaux agricoles
Entreprise de travaux agricoles : « Nous déléguons de A à Z les cultures »

Jean-Marc et Patricia Touillon, éleveurs de charolaises dans la Nièvre, se consacrent à leur cœur de métier autour de la…

éleveur éleveuse parthenaise
Entreprise de travaux agricoles : « Nous avons confié notre centaine d’hectares de cultures diversifiées »

L'EARL de Lartois, dans le Nord, délègue à une ETA une bonne partie des travaux de ses cent hectares de cultures. Son matériel…

Commerçants en bestiaux : « Les négociants s’engagent au quotidien, ils ont aussi des attentes vis-à-vis de leurs partenaires »

Lors du 35ème congrès d'Elvea le 5 septembre dans le Puy-de-Dôme, la Fédération française des commerçants en bestiaux a…

éleveur salers chevaux de trait bretons prairie
Entreprise de travaux agricoles : « Éleveur double actif, je délègue mes 15 hectares de foin à une entreprise »

Julien Goibier préfère investir dans la génétique que dans du matériel, et étant double actif, il gagne du temps en faisant…

éleveur prairie charolaises
Gain de temps : « Je délègue la fabrication de l’aliment à la ferme à un camion en Cuma »

Dans la Loire, un camion de fabrication d’aliment détenu par la Cuma La fourragère du Roannais circule de ferme en ferme.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande