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Le marché du jeune bovin en France est assaini mais les cours restent au plancher

L’année s’ouvre sur un contexte incertain, avec la fermeture quasi généralisée de la restauration en Europe jusqu’à une date indéterminée, mais le surstock d'animaux est quasi-résorbé. La FNB demande la convocation des acteurs de la filière à une énième réunion de crise.

jeunes bovins charolais en engraissement
© S.Bourgeois-archives

Les cours des jeunes bovins pâtissent de la concurrence féroce sur le marché européen. « Le marché intra-européen du jeune bovin est resté déprimé jusqu’à la trêve de fin d’année. Les prix sont restés bas, sauf pour les femelles en Italie dont le nombre était en retrait par rapport à 2019 alors que la demande restait soutenue » analyse l’Institut de l’Elevage dans sa lettre mensuelle de conjoncture Tendances. Mais les ventes vers l’Allemagne ont permis de résorber le surstock d’animaux en ferme et 2021 démarre sur des bases plus saines. 

D’après le suivi hebdomadaire des sorties réelles et attendues de jeunes bovins viande, qui s’appuie sur le modèle de prévision Modemo, le surstock accumulé au printemps n’était plus que de 3 000 têtes au 3 janvier 2021, contre encore 13 000 têtes le 1er novembre.

La remontée saisonnière des cours des jeunes bovins a été tardive et très timide. Les cotations des JB U et R ont gagné 4 centimes sur le mois de décembre, à 3,82 €/kg de carcasse et 3,68 €/kg respectivement, restant très en dessous des années précédentes en fin d’année (-6% /2019 pour le JB U et -5% pour le JB R). La cotation du JB O n’a gagné que 2 centimes à 3,22 €/kg en fin de mois (-3% /2019).

 

 

Dans un communiqué du 18 janvier 2021, la FNB demande à l’interprofession la convocation des acteurs de la filière à une énième réunion de crise pour trouver une réponse rapide et concrète à ce « dysfonctionnement de marché ». « Le marché du jeune bovin se porte bien : l’offre est stable et la demande dynamique. A ce jour, il n’existe plus aucun « sur-stock d’animaux » en ferme… donc plus aucune excuse pour justifier les prix, inférieurs d’environ un euro au coût de production des éleveurs, toujours pratiqués par leurs acheteurs » fait valoir l'organisation. 

 

 

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