L’association Charolais Label Rouge profite du Salon de l’Agriculture pour aller à la rencontre des consommateurs
L’association Charolais Label Rouge compte bien profiter de cette semaine passée au Salon de l’Agriculture pour promouvoir les viandes issues de ces filières de qualité et toutes les garanties qu’elles offrent aux consommateurs. À l’heure où la décapitalisation s’accélère, Didier Périchon, le président, estime que le label rouge a plus que jamais une place à défendre. « Ce sont des garanties supplémentaires visant à créer de la valeur ajoutée », rapporte-t-il à Réussir le mardi 28 février.
L’association Charolais Label Rouge compte bien profiter de cette semaine passée au Salon de l’Agriculture pour promouvoir les viandes issues de ces filières de qualité et toutes les garanties qu’elles offrent aux consommateurs. À l’heure où la décapitalisation s’accélère, Didier Périchon, le président, estime que le label rouge a plus que jamais une place à défendre. « Ce sont des garanties supplémentaires visant à créer de la valeur ajoutée », rapporte-t-il à Réussir le mardi 28 février.
« Plus que jamais, notre conviction, notre engagement, semble trouver un écho et une application concrète dans la société actuelle. Charge à nous de faire entendre notre voix », exprime Didier Périchon, président de l’association Charolais Label Rouge (ACLR) et éleveur dans l’Allier, rencontré dans les allées du Salon International de l’Agriculture (SIA) le mardi 28 février. L’organisme veut profiter de cet évènement d’ampleur pour sensibiliser le grand public au Label Rouge.
En lien avec l’évolution des préoccupations sociétales, « nous devons aller plus loin dans notre façon de communiquer », reprend-il. Au-delà des qualités gustatives que ces viandes labellisées apportent, il s’agit de défendre toutes les pratiques et les conditions d’élevage mises en œuvre pour garantir une production durable et de qualité. « Nous avons l’impression que les consommateurs culpabilisent de manger de la viande. Ils l’associent à un mode d’élevage qui n’est pas le nôtre », lâche Didier Périchon.
Structurer le réseau à l’aval
Alors, pour le président de l’ACLR, il faut continuer à porter le message avec toujours « plus de force, plus de vigueur, plus de conviction, pour avoir la chance d’être entendus ». Dans un contexte de manque d’offre et de hausse des prix des animaux, la tâche n’est pas aisée.
D’après l’association, les 4 500 éleveurs bovins habilités comptent en moyenne six animaux valorisés sous Label Rouge chaque année. Une proportion en progression, mais encore insuffisante, estime l’organisme. « Pour augmenter cette part, nous avons besoin que le réseau (1) se structure davantage au niveau des points de distribution. En ce sens, notre présence sur le SIA a pour objectif de nous donner de la notoriété », explique Didier Périchon.
Quant au nombre d’éleveurs engagés, la belle dynamique initiée à la suite des États généraux de l’alimentation se stabilise, « en lien notamment avec les cessations d’activité », relève Marjorie Marty, la directrice. La décapitalisation du troupeau allaitant, parallèlement à la hausse des importations de viande bovine, suscite de vives inquiétudes. « Nos vaches représentent un patrimoine transmis de génération en génération. Un troupeau qui disparaît, c’est un peu comme un château qui s’écroule. Nous, éleveurs au sein de l’ACLR accompagnés de tous les acteurs de la filière, nous mobilisons autour de cette conviction : une exploitation vivante, c’est un paysage qui s’entretient, une ruralité qui se dynamise, une activité qui se pérennise et se transmet, une biodiversité qui est entretenue », défend le président.
« La décapitalisation du troupeau allaitant, parallèlement à la hausse des importations de viande bovine, suscite de vives inquiétudes au sein de la filière. Le Label Rouge a plus que jamais une place à défendre pour créer de la valeur ajoutée et garantir une alimentation durable aux consommateurs », résume Didier Périchon, président de l'ACLR.
Créer des temps forts sur le salon
Pour créer du lien avec les consommateurs et leur donner envie de soutenir la filière à leur échelle, l’association met notamment en avant des éleveurs et des bouchers engagés et reconnus. Guillaume Mateuil, installé en Saône-et-Loire, en fait partie. Pour la sixième année consécutive, il amènera l’un de ses animaux à Paris, qui sera proposé à la vente jeudi 2 mars sur le grand ring, après avoir défilé pour le concours de la race. « Chaque année, l’une de ses bêtes est sélectionnée pour y représenter la "crème de la crème" du bœuf Charolais Label Rouge », décrit l’association.
Autre figure emblématique cette année : Jérôme Saint-André, responsable du rayon boucherie du Super U de Prissé, en Saône-et-Loire et acheteur à Paris depuis 2017. Il s’est vu attribuer la médaille d’or au Concours Général Agricole (CGA) du Salon, dans la catégorie Charolais Label Rouge - viande bovine, en 2018 et en 2022. À l'issue de la remise des médailles du CGA ce mardi, ce dernier a obtenu une troisième médaille, d’argent, pour son Plaisir Charolais Label Rouge.