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Bientôt 120 broutards rentrés par jour à la Ferme de Saint-Martial

Le centre d’engraissement de Saint-Martial-le-Vieux dans la Creuse a subi bien des péripéties depuis sa création en 2016. Pour autant, la ferme devrait rentrer en pleine productivité cette année avec 120 broutards rentrés par mois.

Les locaux sont loués 28 000 euros par an à Haute-Corrèze communauté et appartiendront à la SAS Ferme de Saint-Martial dans vingt ans.
© E. Durand

David Bousquet, le vice-président de la SAS Ferme de Saint-Martial, est sans appel : « La ferme est à un tournant ! ». En effet, entre l’incendie de 2016 et les procès des associations L-PEA et traditions, Terroirs et ruralité, le développement de l’entreprise a pris du retard. « Il n’y a pas encore assez d’animaux prêts à partir », relève-t-il. Pour autant, il annonce une pleine productivité pour 2019 et cela d’autant plus qu’un deuxième salarié vient de rentrer sur la structure. Depuis le départ rien ne s’est passé comme prévu. Mais aujourd’hui, ce projet offre un nouveau débouché aux broutards des 50 exploitations actionnaires du projet. Le prix d’achat se base sur la cotation FranceAgriMer, accompagnée d’une bonification de 40 € par tête et de 0,15 €/KgV pour les broutards limousins. Les éleveurs actionnaires n’ont pas d’obligation officielle d’y apporter une quote-part de leurs animaux.

Sur le site, se retrouvent uniquement des bovins de race charolaise, limousine ou croisée. Les éleveurs de la SAS sont venus souvent donner des coups de main. « Les performances des animaux ne sont pas encore au top, mais cela ne saurait tarder, explique David Bousquet en évoquant un gain moyen quotidien (GMQ) de l’ordre de 1,5 kg. L’exploitation prend petit à petit son rythme de croisière, et déjà toutes les 67 cases de 12 animaux sont pleines.

Deux salariés sur la structure

À leur arrivée, les animaux sont systématiquement vermifugés et vaccinés contre la grippe avant d’être mis trois semaines en quarantaine, puis d’intégrer l’une des deux stabulations. Les broutards sont allotés par ordre d’arrivée et non selon leur conformation, donnant des lots hétérogènes. « Si les animaux ne sont pas finis, ils peuvent être réallotés par la suite pour terminer l’engraissement », observe David Bousquet. De 100 à 120 veaux rentreront bientôt tous les mois. « Nous n’avons jamais eu de problème sanitaire grave », constate le vice-président. Un nutritionniste calcule les rations et fait également du courtage pour trouver de l’aliment au meilleur prix. La ration type s’établit autour de 12 kg par animal avec 1/3 de colza, 1/3 de pulpe de betterave, 1/3 de maïs/blé et 1 kg de paille.

Un seul acheteur, la SVA Jean Rozé

L’ensemble des jeunes bovins sont achetés, sous contrat, par la SVA Jean Rozé, également actionnaire, pour un prix plancher de 3,95 € kgC (catégorie U), basé sur les coûts de production. Les 15 tonnes de fumier produit par jour sont vendues 12 €/t à une société de méthanisation qui jouxte l’atelier, mais dont les actionnaires sont différents de ceux de la SAS Ferme de Saint-Martial. Dans trois ans, il faudra revoir le contrat avec SVA Jean Rozé. Pour autant, David Bousquet évoque avec une certaine fierté des éleveurs d’autres régions venus visiter les bâtiments pour s’en inspirer.

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