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La Saosnoise cherche toujours de nouveaux éleveurs

La Saosnoise est une vache d'herbage de grand format, dont le berceau est à cheval sur la Sarthe et la Mayenne. Cette race à petit effectif lance cette année une dynamique de filière pour sa valorisation commerciale.

La race Saosnoise présente des robes variées : ici de gauche à droite les types Caille Blond, Manceau, Caille Blond et Percheron.
© S.Bourgeois

"L'effectif de la race Saosnoise est stable sur les trois à quatre dernières années" présente Julien Grayo, animateur du CRAPAL (conservatoire des races animales en Pays-de-la-Loire). "Ceci est plutôt un bon résultat par rapport à l'évolution du cheptel de vaches allaitantes en France."

En 2022, 1630 femelles sont répertoriées dans 113 élevages, et 20 taureaux d’IA sont disponibles. "La Saosnoise cherche toujours de nouveaux éleveurs". Les troupeaux sont majoritairement des ateliers complémentaires dans un élevage bovin d'une autre race, rassemblant de quelques vaches à une vingtaine de reproductrices.

"Parmi les races locales de l'Ouest, c'est la Saosnoise qui est la mieux adaptée à une commercialisation en filière longue" observe Julien Grayo.

C'est ce qu'a aussi expliqué Lucas Paris lors de la journée technique viande bovine organisée par la Chambre d'agriculture de la Sarthe le 23 juin 2022. Il s’est installé l'année dernière avec quarante vaches de race Saosnoise (et un objectif de cinquante vaches) associées à des cultures de vente.

"La Saosnoise est une boîte à outils : elle a la capacité de faire de la viande standard telle des jeunes bovins engraissés à l’ensilage de maïs, et aussi de la viande haut de gamme" fait valoir le jeune éleveur.

"Devenir éleveur de Saosnoises, c’est aussi participer à une aventure collective de préservation et valorisation d’une race à faible effectif, et pouvoir communiquer auprès de sa clientèle avec une race locale " explique Julien Grayo.

Les éleveurs de race locale bénéficient d'une aide MAEC Protection des Races Menacées dans le cadre de la PAC, avec un cofinancement de la région des Pays de la Loire.

Une dynamique de filière pour la valorisation commerciale de la Saosnoise est lançée.  L'argumentaire a été élaboré cette année par les éleveurs, et il sera notamment présenté aux professionnels des abattoirs, du négoce et de la boucherie lors du salon de la boucherie à Angers en octobre prochain.

Une race en programme de conservation

Bonne valorisation de l’herbe, rusticité, caractère très calme, la Saosnoise est appréciée "des éleveurs qui recherchent des vaches lourdes, de type élevage, relativement précoces avec de bonnes aptitudes fonctionnelles et en particulier vêlant bien".

Elle a gardé une ossature fine. Sa viande est "fine et bien rouge, avec un beau persillé". Les femelles pèsent dans les 800 kilos et donnent des carcasses de 450 à 550 kilos.

Son berceau est entre le nord ouest de la Sarthe et la Mayenne. Son origine est la race Mancelle, infusée de sang Durham et un peu Normand.

Le syndicat de la race Saosnoise a été créé en 1997, puis un programme de sauvegarde a été constitué. La race a été reconnue par le ministère de l’Agriculture en 2000.

 

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