La France conforte ses parts de marché pour le maigre en Italie
Avec un total de 2,263 millions de vaches en décembre 2018 (dont un peu plus de 350 000 allaitantes), l’Italie est loin de faire naître suffisamment de bovins pour satisfaire aux besoins en animaux maigres de ses ateliers d’engraissement. Elle en importe donc des volumes conséquents même si le total s’est nettement contracté au cours de ces dix dernières années. D’après des statistiques rassemblées par l’Institut de l’élevage, il est passé de 1,4 million de têtes à la fin de la dernière décennie à un peu plus de 1,15 million en 2018. Ce recul est allé dans le sens d’une confortation des parts de marché pour les animaux français, lesquels totalisaient 67 % des importations italiennes de maigre en 2008 et 83 % 10 ans plus tard. Le recul des importations italiennes concerne essentiellement des animaux auparavant achetés dans les pays situés à l’Est de l’Union européenne. Le cas de la Pologne est le plus flagrant. Certes le cheptel laitier polonais s’est nettement érodé au cours de ces dix dernières années avec forcément un recul des disponibilités, mais une part croissante des veaux polonais sont surtout désormais engraissés sur place. Ils ne prennent plus la direction de l’Italie sous forme d’animaux maigres dans des bétaillères mais sous forme de carcasses ou de muscles dans des camions réfrigérés !