FNB : "encéphalogramme plat pour le plan de filière"
Seize mois la signature du plan de filière et six mois après la promulgation de la loi EGAlim, la FNB constate que pas un seul contrat assurant la couverture du coût de production des éleveurs n’a été signé. Et la dynamique de montée en gamme ambitieuse, décidée collectivement, n’a toujours pas démarré.
Seize mois la signature du plan de filière et six mois après la promulgation de la loi EGAlim, la FNB constate que pas un seul contrat assurant la couverture du coût de production des éleveurs n’a été signé. Et la dynamique de montée en gamme ambitieuse, décidée collectivement, n’a toujours pas démarré.
Dans un communiqué du 25 avril, le Conseil d’administration de la Fédération Nationale Bovine signale que plus que jamais en ce début d'année 2019, la conjoncture est propice à une hausse des prix payés aux éleveurs de bovins : "hausse de la consommation et de la demande en viande bovine de qualité, application de la loi issue des Etats Généraux de l'Alimentation, agréments pour le marché chinois de trois entreprises. Et pourtant, les cotations stagnent, la contractualisation ne se développe pas et la part du Label Rouge, censée atteindre 40 % d'ici 2022, n'augmente pas.
Mauvaise volonté des entreprises de l'aval
"Cette situation résulte de la mauvaise volonté des entreprises de l’aval de la filière, de leur mépris total pour les travaux menés au sein de l’interprofession et de leur incapacité à prendre la mesure de l’enjeu d’une stratégie partagée en faveur de la pérennité de l'élevage français" selon la FNB.
L'organisation en appelle aux pouvoirs publics et demande notamment au Gouvernement de procéder à un suivi précis et régulier de la mise en oeuvre du Plan de Filière et de la réalisation des objectifs affichés par chaque secteur. En particulier, la FNB demande une contractualisation obligatoire pour le segment de marché du Label Rouge.
Pour Bruno Dufayet, président de la FNB : "Nous améliorons nos pratiques, nous faisons évoluer notre métier pour répondre aux attentes de la société, ... mais nos revenus continuent de baisser. Le progrès, prôné par les industriels, les distributeurs et le Gouvernement, ne se fera pas plus longtemps sur le dos des éleveurs : il est urgent que chacun prenne ses responsabilités »