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Île-de-France : à la conquête de la consommation locale en viande bovine

La création d’une organisation de producteurs d’Île-de-France doit permettre de constituer des filières d’approvisionnement en viande régionale.

Philippe Dufour, éleveur à Echouboulains (Seine-et-Marne) et président d'Interbev Île-de-France (à gauche) et Stéphane Rolland, responsable viande Leclerc.
Philippe Dufour, éleveur à Echouboulains (Seine-et-Marne) et président d'Interbev Île-de-France (à gauche) et Stéphane Rolland, responsable viande Leclerc.
© Dufour

La modeste filière bovine d’Île-de-France (environ 4 500 vaches allaitantes et autant de vaches laitières) se verrait bien retrouver le chemin des assiettes franciliennes. « Nous sommes dans une situation paradoxale dans notre région », explique Philippe Dufour, éleveur de blondes d’Aquitaine en Seine-et-Marne et président d’Interbev Île-de-France jusqu’en mars dernier. « Alors qu’il existe une volonté croissante d’achat local, une grande partie des animaux nés en Île-de-France est soit collectée par des coopératives et négoce extérieurs à la région qui en valorisent la viande ailleurs, soit vendue en maigre pour être engraissée dans d’autres régions ou en Italie ».

 

Reconnaissance d'une organisation de producteurs bovins 

Philippe Dufour aimerait faire évoluer la situation dans les années qui viennent grâce à la reconnaissance, à l’automne 2022, d’une organisation de producteurs (OP) bovins d’Île-de-France, qui rassemble 35 éleveurs, allaitants et laitiers. « Celle-ci s’est construite sur les bases de l’association "Nos bovins d’Île-de-France", créée en 2018. Forts du statut d’OP, nous pouvons négocier dorénavant directement, sur des volumes et des prix, avec les opérateurs de l’aval, que ce soient avec des grandes surfaces, des bouchers artisans ou encore avec les grossistes de Rungis que peut intéresser une gamme régionale ».

Les éleveurs locaux, qui ont commencé à livrer ensemble en viande locale un premier magasin Leclerc situé à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), sont en train de réfléchir à contractualiser avec l’enseigne. L’OP est également engagée dans des négociations nationales avec SVA et Intermarché aux côtés d’Elvea. Mais les éleveurs franciliens espèrent également consolider, grâce à leur OP, une filière de valorisation de leurs jeunes bovins. Après des expérimentations réussies menées avec des cuisines de lycées d'Île-de-France en début d’année scolaire, la filière planche sur la réponse aux appels d’offres du Conseil régional pour la fourniture des cantines à la rentrée 2023.

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