Aller au contenu principal

La blonde d’Aquitaine ouvre ses frontières pour mieux se faire connaître

À l’occasion d’une conférence de presse au Salon de l’agriculture le 28 février, l’organisme de sélection France Blonde d’Aquitaine Sélection a annoncé le renouvellement de son programme européen de communication pour trois ans. Mené en partenariat avec l’Italie, le projet intitulé "European Beef Excellence" a pour objectif de mieux faire connaître la race et ses caractéristiques bouchères, d’élevage et gustatives.

Lionel Giraudeau, directeur de France Blonde d'Aquitaine Sélection (à g.) et Pierre Burgan, président de l'OS (à d.) lors du Salon de l'Agriculture, le mardi 28 février 2023.
Lionel Giraudeau, directeur de France Blonde d'Aquitaine Sélection (à g.) et Pierre Burgan, président de l'OS (à d.) lors du Salon de l'Agriculture, le mardi 28 février 2023.
© L. Pouchard

D’envergure européenne, le programme triennal d’information et de promotion "European Beef Excellence", mené de concert par France Blonde d’Aquitaine Sélection et Asprocarne Piemonte (1), est reconduit pour trois ans. Son but : « Développer la connaissance et la notoriété de la race parmi les consommateurs européens et les professionnels du secteur », indique l’OS lors d’une conférence de presse organisée au Salon de l’Agriculture le 28 février 2023.

Mettre l’accent sur le côté rustique de la race et son attache au terroir

Comptant un million de têtes au sein de l’Hexagone, la Blonde d’Aquitaine se situe au troisième rang des races allaitantes françaises (2). Pourtant, « la notoriété spontanée de la race reste très faible hors de son berceau d’origine, le Sud-Ouest », constate Pierre Burgan, président de l’OS et éleveur en Haute-Garonne. À travers son vaste programme de communication, cofinancé par l’Union européenne (3), France Blonde d’Aquitaine Sélection entend mieux faire connaître les atouts de la race, en mettant l’accent sur son côté « rustique » et son mode d’élevage « naturel ». « Les Blondes d’Aquitaine représentent le premier cheptel en estive, avec 60 000 animaux qui pâturent chaque année dans les chaînes alpines et pyrénéennes », rappelle Pierre Burgan.

« Après deux décennies centrées sur les performances et la morphologie, nous cherchons aujourd’hui à valoriser aussi les critères de rusticité et de productivité numérique, sans perdre les qualités bouchères, d’élevage et gustatives acquises », complète Damien Blanc, animateur de l’association Blonde Pays d’Oc et éleveur dans le Tarn.

Pour caractériser la typicité du produit pur Blonde d’Aquitaine, France Blonde d’Aquitaine Sélection et Asprocarne Piemonte ont fait appel à l’Institut du goût pour réaliser un test d’analyses sensorielles. « Les résultats confirment la finesse, le grain et la tendreté naturelle de la viande », souligne Lionel Giraudeau, le directeur de l’OS.

Faire valoir un partenariat de longue tradition avec les engraisseurs italiens

« Le projet vise également à accroître la compétitivité de la filière et le maintien de la production et des éleveurs », reprend Pierre Burgan. L’OS espère renforcer cet axe à travers le partenariat historique noué entre naisseurs français et engraisseurs italiens. « Alors que 85 % des broutards blonds français sont exportés vers l’Italie, c’est tout naturellement que nous avons souhaité mettre en lumière à la fois notre production de vaches de boucherie, et celle transalpine de taurillons, qui sont deux marchés complémentaires », poursuit-il.

« L’un des objectifs du programme de promotion European Beef Excellence est de stimuler la consommation consciente de viande Blonde d’Aquitaine dans les deux pays au niveau national hors des deux régions sud-ouest en France et Piémont en Italie », rapporte l'OS Blonde d’Aquitaine.

Toucher le grand public à travers des campagnes télévisuelles

Ciblant les consommateurs, les professionnels du secteur (éleveurs, bouchers) et les médias, le programme mise notamment sur une communication télévisuelle. Des spots publicitaires seront diffusés sur M6 jusqu’au 8 mars. Parmi les autres actions promotionnelles, l’OS prévoit des campagnes sur les réseaux sociaux et la presse, des participations à des foires et manifestations, des formations aux professionnels et des dégustations de viande.

Le programme "European Beef Excellence", qui sera reconduit d’avril 2023 à mars 2026, vise à atteindre une notoriété de 8,21 % en France (et 9,51 % en Italie), contre 4,5 % (4,9 % en Italie) actuellement.

(1) Asprocarne Piemonte est une organisation italienne de producteurs de bovins à viande opérant sur l’ensemble du territoire de la Région Piémont, en Italie. Aujourd’hui Asprocarne compte environ 500 adhérents qui élèvent plus de 130 000 bovins à viande de races italiennes et étrangères, et qui représentent 25 % de la production régionale.

 

(2) La Blonde d’Aquitaine est la troisième race allaitante française en termes d’effectifs et se retrouve dans 75 départements. En 2023, la race compte 1 million de bovins dont 480 000 vaches, détenus par 15 000 éleveurs au total. 410 000 veaux et 90 000 vaches de réforme sont produits chaque année.

 

(3) Pour son premier volet, le programme européen a représenté un investissement d’environ 1,5 million d’euros, dont 80 % ont été financés par l’Union européenne. Le second volet, courant jusqu’en 2026, mobilise un budget légèrement supérieur de 1,7 million d’euros, à nouveau financés à hauteur de 80 % par l’UE.

Les plus lus

<em class="placeholder">boeufs croisés limousines angus </em>
Croisement limousin x angus : des résultats qui bousculent les modèles

Connue pour élever un troupeau limousin bio en autonomie alimentaire depuis plus de vingt ans, la ferme expérimentale de…

<em class="placeholder">Maxime Couillard, situé à Jauzé dans la Sarthe, 169 ha de SAU, 55 vêlages en race charolaise, 1 600 m² de volailles de chair</em>
Veau dévoré dans la Sarthe : « Je déplore un manque de considération total des autorités »

Maxime Couillard, situé à Jauzé dans la Sarthe, a retrouvé le 15 septembre dernier l’un de ses veaux dévoré dans une…

%agr
Rouge des prés : « Combiner conduite économe et revenu avec un troupeau mixte »

Mathieu Chauvé et Florent Cesbron, éleveurs de rouges des prés dans le Maine-et-Loire, valorisent au mieux le potentiel…

vaches parthenaises veaux prairie
Revenu : les arbitrages à faire pour profiter de la déduction fiscale de 150 euros par vache

La déduction fiscale de 150 euros par vache s’applique encore en 2024. Le nombre de vaches à engager, la date de…

<em class="placeholder">Eleveur dans le camembert de sa contention constuite à l&#039;intérieur du bâtiment d&#039;élevage</em>
Bâtiment : « J’ai construit ma contention à l’intérieur du bâtiment pour plus de sérénité »

Au Gaec des Reclous, dans la Creuse, les éleveurs ont construit leur contention en demi-camembert dans le bâtiment d’élevage…

<em class="placeholder">Xavier Ferrand, engraisseur de jeunes bovins dans l&#039;Allier, a créé son mélange d&#039;huiles essentielles pour renforcer les défenses immunitaires des taurillons en atelier ...</em>
Maladies respiratoires des bovins : « J’utilise quatre fois moins d’antibiotiques grâce aux huiles essentielles et à la phytothérapie »

Le Gaec de la Sioule, dans l’Allier, a divisé par quatre son utilisation d’antibiotiques en atelier d’engraissement depuis que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande