Interbev demande à la Commission de revoir son projet d’accord de libre-échange UE-Canada
Interbev demande à la Commission européenne de retirer son offre d’ouverture de contingent en viande bovine faite au Canada.

La conclusion d’un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne n’est toujours pas d’actualité mais Interbev insiste fortement dans un communiqué du 18 juillet pour que la Commission revoit sa position.
En effet, alors que le Canada aurait retiré son offre d’ouverture initiale sur les produits laitiers en la divisant par deux pour contenter les éleveurs quebécois, la Commission européenne maintiendrait malgré tout son offre sur la viande bovine. Elle autoriserait un quota d’à minima 50 000 tonnes.
« Un tel volume autorisé pour le Canada seul serait totalement destructurant pour le marché européen. Cette ouverture de contingent à droit nul serait d’autant plus disproportionnée que les exigences en termes de normes de prodction en matière environnementale, sanitaire et de bien-être animal sont bien inférieures et en inadéquation complète avec les exigences de consommateurs français et européens. »
« Les viandes ne doivent pas être une « variable d’ajustement » ni une « monnaie d’échange » dans le cadre de l’ensemble des négociations commerciales menées par l’Europe, et ce au motif d’hypothétiques et faibles opportunités pour d’autres produits.
Cet accord de libre-échange avec le Canada préfigure celui entre l’Union européenne et les Etats-Unis, en cours de négociation et à facteurs de risques démultipliés au vu des contingents en jeu.
Interbev réaffirme les trois priorités absolues à rechercher dans le cadre de ces négociations :
- Maintenir toutes les mesures de marché protégeant les viandes françaises.
- Exiger la réciprocité en termes de contraintes de production : bien-être animal, coût du travail, sanitaire, environnement
- Refuser l’ouverture de contingents supplémentaires aux viandes produits au Canada contre d’hypothétiques « ouvertures » sur d’autres produits ou secteurs.