Fièvre aphteuse : l’Anses se dit « pleinement mobilisée » face aux cas allemands
L’Anses se dit « pleinement mobilisée […] pour éviter la propagation de la maladie » dans un communiqué ce 22 janvier, suite à la détection d’un foyer de fièvre aphteuse en Allemagne le 9 janvier.
L’Anses se dit « pleinement mobilisée […] pour éviter la propagation de la maladie » dans un communiqué ce 22 janvier, suite à la détection d’un foyer de fièvre aphteuse en Allemagne le 9 janvier.
Dans un communiqué du 22 janvier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a annoncé être « pleinement mobilisée […] pour éviter la propagation de la maladie » de la fièvre aphteuse. La maladie a été détectée le 9 janvier dernier dans un élevage de buffles asiatiques en Allemagne, et n’a pas fait d’autre cas depuis. L’Anses, via son Laboratoire de santé animale qui est celui de référence dans l’Union européenne (UE) pour la fièvre aphteuse, s’est occupée de confirmer les cas détectés et l’identité de la souche virale. Et l’agence souligne avoir partagé « en temps réel » à différents laboratoires européens son protocole RT-PCR, à suivre lors de suspicions de cas de fièvre aphteuse.
L’Anses impliquée avec le ministère de l’Agriculture face à la fièvre aphteuse
Contrairement au Royaume-Uni, la France et la Pologne n’ont pas interdit l’importation de bovins, porcs et d’ovins en provenance d’Allemagne. Le 15 janvier, le ministère de l’Agriculture disait renforcer « drastiquement les contrôles et enquêtes auprès des filières animales concernées », ce à quoi l’Anses a participé en réalisant des analyses sérologiques de porcs importés en décembre d’Allemagne.
« Il est peu probable qu’une contamination soit détectée sur les spécimens importés en France »
Dans le communiqué de l’Anses, le responsable du laboratoire de référence de l’UE pour la fièvre aphteuse Labib Bakkali Kassimi, soutient qu’« il est peu probable qu’une contamination soit détectée sur les spécimens importés en France ». Et ce malgré le risque « élevé » de propagation, « puisque la période d’incubation du virus varie entre deux et quatorze jours et nous nous trouvons désormais au-delà », soutient le virologiste de l’Anses.
Lire aussi : Fièvre aphteuse : la France durcit les contrôles après la détection de trois cas en Allemagne
Que dit l’Anses sur la vaccination contre la fièvre aphteuse ?
Sur la question de la vaccination, l’Anses dit réaliser des « tests de concordance vaccinale » afin d’« évaluer l’efficacité des vaccins actuellement disponibles sur la souche virale détectée en Allemagne ». Si l’agence rappelle l’interdiction depuis 1991 de la vaccination préventive pour la fièvre aphteuse dans l’UE, elle soutient qu’une dérogation est envisageable en cas de propagation de la maladie. Option que la Commission européenne a pour le moment écartée, dans une déclaration le 16 janvier. En octobre 2024, l’Anses avait dévoilé un protocole destiné à faciliter le transport d’échantillons du terrain au laboratoire. Désormais, l’agence annonce travailler sur une méthode de diagnostic de la fièvre aphteuse plus efficace, afin d’être plus performant en cas de nouvelles émergences de la maladie.
Lire aussi : Fièvre aphteuse : Bruxelles écarte la vaccination pour le moment