Dominique Truffaut, président de la FFCB : « Nous avons besoin de trouver des débouchés rémunérateurs pour organiser le marché »
Pour Dominique Truffaut, président de la Fédération française des commerçants en bestiaux, un plan régi par l’État au travers des organismes bancaires doit être actionné rapidement pour maintenir à la fois nos outils d'abattage en place en France et nos parts de marché à l’export.
Pour Dominique Truffaut, président de la Fédération française des commerçants en bestiaux, un plan régi par l’État au travers des organismes bancaires doit être actionné rapidement pour maintenir à la fois nos outils d'abattage en place en France et nos parts de marché à l’export.
![<em class="placeholder">Dominique Truffaut, président de la Fédération française des commerçants en bestiaux</em>](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2025-02/_rbv334_doss_engraissement_lead_avis.jpg.webp?itok=e3wvoztC)
« Nous avons toujours pensé, en tant que négociants et principal maillon de la mise en marché, que notre rôle était d’accompagner les éleveurs pour les orienter au mieux dans le choix des catégories à privilégier en fonction des besoins ciblés des abattoirs. Alors que l'offre ne cesse de s'amoindrir, nous nous devons de faire faire la marchandise dont nous avons besoin et les éleveurs sont de plus en plus demandeurs de cette vision de marché. Notre casquette de conseiller se développe, mais celle de financeur aussi, lorsque nos trésoreries sont suffisamment solides. Cependant, les opérateurs privés, ne peuvent être les seuls à agir. Pour enclencher un réel développement de l’engraissement, les pouvoirs publics doivent obligatoirement intervenir. C’est par la définition d’une stratégie globale que des actions coordonnées pourront être ensuite déployées à l’échelle des entreprises. Nous avons besoin d’un plan d'urgence régi par l’État pour remettre en place des bovins dans des délais très courts et ainsi secourir nos abattoirs qui en ont grand besoin. Des aides directes telles qu’une prime à l’abattage serait une piste à explorer pour que nos engraisseurs s’y retrouvent. Un plan national doit être engagé en parallèle pour soutenir et dynamiser les naissances. C’est la condition pour maintenir à la fois nos outils en place en France et nos parts de marché à l’export. Car il ne faut pas oublier que c’est la diversification de nos débouchés qui tire les prix vers le haut. L’export reste et restera notre soupape de sécurité, c’est pourquoi nous devons mener ces deux plans de front. »
Pour en savoir plus, lire | Engraissement des broutards : quelles sont les opportunités de marché à saisir ?
Lire aussi l'interview de Maryvonne Lagaronne, présidente du comité de filière bovins viande à l’Idele : « Nous devons assurer la rémunération des éleveurs du naissage à la finition »