FCO, l’ensemble du territoire continental en zone réglementée
Changement de stratégie. Suite au CNOPSAV du 21 décembre, un arrêté ministériel modifié du 28 décembre a permis le passage de l’ensemble du territoire national en zone réglementée pour le sérotype 4, comme c’était déjà le cas pour le sérotype 8.
Changement de stratégie. Suite au CNOPSAV du 21 décembre, un arrêté ministériel modifié du 28 décembre a permis le passage de l’ensemble du territoire national en zone réglementée pour le sérotype 4, comme c’était déjà le cas pour le sérotype 8.
L’ensemble du territoire continental est passé en zone réglementée BTV4 au 1er janvier 2018. Comme pour le BTV8, les animaux peuvent circuler normalement sur l’ensemble du territoire national. La vaccination contre le sérotype 4 est devenue volontaire, et de ce fait à la charge des éleveurs. Compte tenu du nombre de doses disponibles, les priorités dans l’attribution des vaccins seront décidées par les GDS.
"À la date du 2 janvier 2018, 78 foyers ont été confirmés par le laboratoire national de référence de l’Anses dont 68 en Haute-Savoie, cinq dans l’Ain, un en Haute-Saône, un en Saône-et-Loire, un dans le Jura, un dans le Maine-et-Loire et un dans l’Yonne", selon la plateforme ESA (épidémiosurveillance santé animale). Parmi ces 78 foyers, 63 concernent des bovins. "Le faible nombre de foyers détectés initialement, tous concentrés dans la partie nord du département de la Haute-Savoie, et l’identification d’une source probable d’introduction du virus par des bovins en provenance de Corse, laissaient espérer que la détection de l’infection était précoce et par conséquent que les chances étaient bonnes pour éviter son implantation et sa diffusion. De ce fait, une stratégie d’éradication du BTV4 a d’abord été mise en œuvre", rappelle la plateforme ESA. Par la suite, des résultats d’analyse d’animaux dans la Vienne et la Loire ont indiqué une diffusion potentielle du virus depuis la Haute-Savoie a minima depuis mai 2017. "Cette diffusion, et l’apparition de nouveaux foyers dans plusieurs départements y compris en dehors de la zone réglementée ont montré la faible probabilité de pouvoir circonscrire la maladie et de l’éradiquer par la suite." L’épidémiologie et l’analyse coût-bénéfice, combinées à une disponibilité limitée en vaccins, ont conduit au changement de stratégie de gestion.
"Cet épisode douloureux nous rappelle que les risques d’introduction de virus FCO exotiques sont élevés, et qu’il est urgent et nécessaire de renforcer les contrôles aux mouvements avec les pays à risque", annonçait un communiqué des GDS de Saône-et-Loire et Côte d’Or fin décembre.
D’autre part, les discussions sont d’ores et déjà bien engagées à Bruxelles pour déclasser la FCO, au moins pour certains sérotypes, notamment dans le cadre de la nouvelle loi de santé animale.
Les flux de broutards vers l’Italie et l’Espagne sont peu impactés. Mi-janvier l’Italie a finalement décidé de faire passer l’ensemble de son territoire en zone FCO sérotype 4 permettant ainsi de réexporter vers le Piémont. Décision importante pour les broutards Blonds d’Aquitaine dans la mesure où la plupart d’entre eux sont exportés dans cette région du Nord-Ouest de l’Italie.