Décapitalisation en cours
Qu’il s’agisse de laitières ou d’allaitantes, le nombre de vaches actuellement détenues sur l’ensemble du territoire français est en baisse. Au premier janvier, l'effectif de vaches laitières enregistrait un recul de 0,8% comparativement à l’an passé, tout comme celui de génisses amouillantes de 18 à 24 mois (-0,6% /2017, soit -3 000 têtes).
La tendance est similaire pour le troupeau allaitant. « Après trois années de capitalisation, le cheptel allaitant français a inversé sa dynamique. Fin 2017, il retrouve son niveau de fin 2014 », explique FranceAgriMer. « La baisse du cheptel de vaches allaitantes s’accentue (-2,4 % /2017 au premier janvier 2018, soit -96 000 têtes). Cette décapitalisation engendre un surplus important de réformes sur le marché. En janvier, le nombre de vaches de type viande abattues a bondi de 12% par rapport à 2017 selon l’indicateur mensuel de Normabev. Les abattages resteront dynamiques sur les prochains mois d’autant que des files d’attente se sont constituées », ajoute l’Institut de l’élevage.
Ces évolutions se traduisent par un recul du nombre de vêlages. Il touche à des degrés divers toutes les races et la plupart des bassins de production. Il serait aggravé par un décalage des dates de mises-bas avec une détérioration des IVV dans de nombreux élevages, laquelle serait au moins pour partie consécutive à une mauvaise fertilité au moment des mises à l’herbe 2017, laquelle serait en grande partie imputable à la mauvaise qualité des fourrages récoltés en 2016. Ces évolutions pourront être confirmées quand les statistiques relatives aux vêlages du premier trimestre 2018 pourront être comptabilisées.