Davantage de Limousines et de races rustiques dans les cheptels bio
L’élevage allaitant bio est en fort développement. D’après des données statistiques de l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence Bio), il y avait en France en 2016 un total de 111 255 vaches allaitantes conduites dans des exploitations certifiées « bio », soit une progression de 6 % par rapport à 2015. Cette dynamique ne faiblit pas, bien au contraire, dans la mesure où en 2016, il y avait aussi un total de 59 000 vaches détenues dans des exploitations en cours de conversion. Pour mieux connaître ces élevages, l’Institut technique de l’agriculture biologique et l’Institut de l’élevage ont analysé quelles étaient les principales races utilisées. Ils ont pour cela recoupé pour l’année 2014 les données du Système national d’information génétique et celles de la Base de données nationale de l'identification.
En 2014, 2,7 % des élevage de bovins allaitants français étaient conduits en bio. Plus de la moitié d’entre eux étaient situés dans le Grand Ouest de la France et dans le Massif central. Numériquement parlant, la première région était les Pays de la Loire, mais la proportion des élevages bio était nettement plus importante dans la moitié sud de la France et surtout dans les départements du pourtour méditerranéen. En 2014, 15,1% des élevages allaitants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur étaient bio, contre 1% dans les Hauts de France.
Des choix de race un peu différents
Les races utilisées sont globalement les mêmes que celles des élevages conventionnels mais avec quelques petites nuances dans les proportions. « Pour s’adapter à la conduite en bio, les éleveurs se définissent des objectifs qui se traduisent par des choix différents », explique l’Institut de l’élevage. En bio, il y a une plus forte représentation des races Limousine, Salers et Aubrac, avec également une plus forte proportion de cheptels croisés ou de races d’origine anglo-saxonne.
Pour ce qui est du niveau des performances pondérales, dans les élevages allaitants bio suivis par Bovins croissance, les poids des veaux à la naissance sont similaires à ceux qui ont été déclarés dans les élevages en conventionnel. Les niveaux de croissance sont ensuite inférieurs, dans la mesure où le recours à la complémentation est nettement moins usité. Au moment du sevrage, les broutards bio pèsent en moyenne 20 kg de moins au sevrage (-9 % de croissance), sauf en Salers où c’est équivalent.
La gestion des mises à la reproduction traduit un plus faible recours à l’IA, surtout en Blonde. « Dans l’ensemble des élevages allaitants « bio », en 2014, 8 % des veaux étaient issus d’IA contre 13 % en conventionnel. "