[Covid-19] Le stockage privé aura été peu pratiqué pour la viande bovine
Au 2 juillet 2020, 2100 tonnes de viande bovine faisaient l’objet sur l'ensemble de l'Union européenne d’une demande d'aide au stockage privé. Cette opération avait débuté le 7 mai et va être clôturée le 17 juillet.
"Parmi ces 2 100 tonnes tonnes de viande bovine, 350 tonnes ont été demandées par des opérateurs français" informe Bruno Colin, président du Conseil spécialisé ruminants de FranceAgriMer lors d'une conférence de presse le 10 juillet à l'issue du conseil.
"Nous avons actuellement une semaine et demie de stocks sur pieds de jeunes bovins dans les élevages" renseigne Bruno Colin. "Mais les abatteurs restent très prudents dans le recours au stockage privé. Sa durée est limitée, et le risque est de subir une mauvaise valorisation de la viande au moment de sa mise en marché."
L'aide au stockage privé permet en effet le retrait temporaire des produits du marché, pour une durée de deux à trois mois minimum, et de cinq à six mois maximum. Pour 68% du tonnage de viande bovine ayant été stocké par les opérateurs privés, la période de stockage est de trois mois.
Grande prudence des abatteurs
"Nous constatons déjà que des offres de viande polonaise à bas prix se présentent sur le marché de la restauration hors domicile. D'où la grande prudence des abatteurs."
Les autres pays ayant eu recours au dispositif du stockage privé sont l'Espagne (553 tonnes), la Pologne (442 tonnes), les Pays Bas (260 tonnes) et l'Autriche (260 tonnes) informe Fedev dans sa bulletin hebdomadaire d'informations. L’Allemagne, l’Irlande, la Lettonie et l’Italie ont déposé des demandes pour des volumes allant de 20 à 125 tonnes.
Le stockage privé a été beaucoup plus massivement utilisé en France dans la filière laitière, pour des fromages, que pour la viande bovine.
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