« Bovinéo d’abord au service des éleveurs »
Depuis juillet, une nouvelle union de coopératives officie dans le Grand Ouest. Bovinéo avec sa signature « Fierté
d’éleveurs » réaffirme la place centrale des éleveurs dans la coopérative.
de Limousines dans le Maine-et-Loire. Le territoire de Bovinéo porte sur
les départements de Charente-maritine, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres et Vendée.
. L’union des activités bovines des coopératives Groupement des Éleveurs de l’Ouest et Cavac a donné naissance à Bovinéo. Quelles sont les raisons qui ont conduit à cette réorganisation ?
Mickaël Bazantay - Le premier objectif de Bovinéo est de représenter un volume important pour être un partenaire reconnu dans la filière et en particulier par les abattoirs. En réunissant 2500 éleveurs, Bovinéo commercialisera près de 130 000 gros bovins par an dont 85 000 animaux finis. Cela représente une part non négligeable des approvisionnements des abattoirs avec lesquels nous travaillons, et nous sommes désormais en position de bien négocier à l’échelle de notre périmètre d’action.
Par ailleurs, une part importante des territoires de Geo et de Cavac étaient communs et nous allons y réaliser d’importantes économies de logistique. Les centres d’allotement sont maintenant spécialisés. L’organisation est opérationnelle en ce mois d’octobre.
Nous travaillions déjà ensemble avec succès depuis dix ans sur le secteur ovin sous la forme d’une union de coopératives, très intégrante et regroupant l’ensemble des métiers ovins de nos deux coopératives (technique, commerce, logistique, administratif, etc). Pour Bovinéo nous avons fait le même choix afin d’optimiser les coûts. Bovinéo a une gestion autonome avec un capital détenu à parts égales par les deux entités.
. Vous souhaitez mettre en avant le savoir-faire des éleveurs et leur pouvoir sur les décisions prises par l’organisation de producteurs.
M. B. - Oui, car les organisations de producteurs sont la propriété des éleveurs et elles doivent leur apporter des services de qualité et des opportunités de développement. Bovinéo n’a d’intérêt que pour les éleveurs. Si nous n’avions pas réalisé cette union, les deux structures auraient certainement pu être encore présentes dans les prochaines années, mais elles auraient très probablement rencontré pas mal de difficultés à continuer de fonctionner en restant d’abord au service des éleveurs. Bovinéo est taillée pour affronter l’avenir dans le contexte de diminution du nombre des exploitations.
. Que va proposer Bovinéo pour encourager le développement de la production de viande bovine ?
M. B. - Nous avons pris le meilleur des deux structures. Une offre s’est mise en place pour l’engraissement des jeunes bovins avec une sécurisation de marge indexée sur les coûts de production et une aide à la trésorerie pour une période de dix ans. L’objectif étant qu’à terme les éleveurs soient autonomes financièrement. Une offre analogue portant sur les vaches allaitantes démarre également, couplé avec un accompagnement technique sur l’alimentation et le plan sanitaire en particulier. Nous allons aussi développer le conseil en génétique. Il y a obligation à faire mieux sur ce plan en élevage allaitant, en se plaçant d’une façon complémentaire aux services qui existent par ailleurs. Nous avons de façon générale un projet ambitieux de formation et d’accompagnement des éleveurs.
. Comment avez-vous défini la gouvernance de Bovinéo ?
M. B. - Le conseil d’administration tout comme le bureau respectent l’équité entre les deux organisations de producteurs d’origine. L’ensemble des équipes sont basées sur le site de Groupement des Éleveurs de l’Ouest à La Ferrière en Vendée. Guy Merieau, qui était président du groupement bovins de Cavac, est vice-président de Bovinéo. Mathieu Staub, ancien directeur adjoint de Cavac prend la direction de l’union avec l’accompagnement de François Boutin. Alain Joulie en est responsable commercial et logistique et Olivier Jehanno responsable administratif et technique.