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Accessibilité et prix : deux freins au développement de la viande bio

Les Français estiment en majorité qu’il est justifié de payer plus cher de la viande bio mais ce coût plus élevé constitue un frein à sa consommation.
Les Français estiment en majorité qu’il est justifié de payer plus cher de la viande bio mais ce coût plus élevé constitue un frein à sa consommation.
© P. Cronenberger

Contrairement aux fruits, légumes, crèmerie, pain bio… qui font partie intégrante du quotidien des consommateurs, la viande, malgré sa place de choix dans notre alimentation est encore peu associée au mot bio. Afin de chiffrer, la consommation et la perception de la viande bio en France, la commission bio d’Interbev a réalisé une étude sur les viandes de bovins, veaux, agneaux et porcs en collaboration avec l’Ifop, auprès d’un échantillon de 1044 personnes.

Ainsi, six français sur dix déclarent avoir déjà mangé de la viande issue de l’agriculture biologique en 2014. Ce marché est en constante évolution depuis les années 2000 et la crise de la vache folle (augmentation de 20 % par an à cette époque). Même si cette croissance s’est amoindrie depuis 2012, elle reste tout de même à hauteur de 8 à 10 % par an. Toutefois, « ce produit reste encore peu accessible. Ainsi, 9 % des personnes interrogées mangeant uniquement de la viande conventionnelle estiment que la viande bio est difficile à trouver et justifient ainsi l’absence d’acte d’achat », note l’étude. De plus, l’accès est variable selon le pouvoir d’achat (72 % de la catégorie cadres supérieurs-profession libérales en consomment contre 13% des ouvriers). Et les régions : le Sud-Ouest, avec de nombreux sites de vente directe, reste la plus consommatrice de viande bio.

Une image positive

Les grandes et moyennes surfaces restent le principal débouché de la viande bio avec 50 % du volume des ventes, suivies par les boucheries artisanales (15 %), les magasins spécialisés (14 %) et la vente directe (12 %).

Un coût trop élevé de la viande bio, pour 51 % des personnes de l’échantillon, constitue le second frein à sa consommation, même si les Français reconnaissent en majorité qu’il est justifié de payer plus cher de la viande bio (56 %). D'ailleurs, les Français ont une image positive de la viande bio. Au niveau des élevages, les conversions au bio progressent avec + 5 % en bovin allaitant en 2013 par rapport à 2012.

En chiffres

  • 62 % des Français consomment des produits bio au moins une fois par mois, dont 33 % déclarent acheter de la viande bio.

 

  • 4,56 milliards d'euros = marché alimentaire bio global dont :

181 millions d’euros pour la viande bovine,

84 millions d’euros pour la charcuterie salaison,

66 millions d’euros pour la viande porcine,

38 millions d’euros pour la viande ovine.

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