La Fnab renforce son label en intégrant des critères de biodiversité
La Fédération nationale de l’agriculture biologique fait évoluer le label Biologique-Français-Equitable qu’elle avait lancé en 2020 pour y ajouter des critères de biodiversité.
La Fédération nationale de l’agriculture biologique fait évoluer le label Biologique-Français-Equitable qu’elle avait lancé en 2020 pour y ajouter des critères de biodiversité.
Le label lancé en 2020 par la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) ajoutait au cahier des charges AB des critères de commerce équitable et des garanties sur l’origine des produits. Défendre la biodiversité est l’objectif de la nouvelle mouture. « Ça intéresse fortement des viticulteurs de pouvoir valoriser leurs pratiques en matière de biodiversité en se démarquant de la certification HVE », note Stéphanie Pageot, référente label Fnab.
Le référentiel augmenté de la Fnab définit onze critères et couvre toutes les productions. « On a essayé de faire quelque chose qui soit adapté à tout le monde », précise la responsable.
Établir des critères de biodiversité contrôlables
Certains critères sont évolutifs. Ainsi, pour la viticulture, la part minimum d’infrastructures agroécologiques (IAE) dans la SAU doit être de 7 % en année de labellisation (N) et grimper à 10 % à N + 5 ans. Les parcelles de grande taille ne doivent pas couvrir plus de 50 % de la SAU en année N puis descendre à 25 % à N + 5. Elles sont définies comme dépassant 150 m de large et plus de 3 hectares de surface. La couverture du sol doit être de 35 % minimum en année N et atteindre 50 % à N + 5.
L’engagement dans une démarche biodiversité tous les trois ans est encouragé (inventaire, diagnostic, formation…).
Le réseau souhaite accompagner en amont les exploitations désirant se labelliser, afin de préparer le passage de l’organisme certificateur. À terme, l’idée est que le certificateur venant pour le label AB certifie en même temps le label Fnab.
Les premières labellisations devraient intervenir au second semestre 2022.
L’Agence bio signe un accord-cadre de coopération avec l’Inrae
L’Agence bio va partager ses données avec l’Inrae dans le cadre d’un accord-cadre de coopération signé au salon de l’Agriculture. Au sein de l’institut de recherche, 300 chercheurs travaillent déjà sur le programme Metabio qui explore l’hypothèse où l’offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire. Face à cette hypothèse de changement d’échelle du bio, les sujets de recherche couvrent un large périmètre disciplinaire, allant de l’agronomie aux études comportementales. L’Agence bio estime avoir besoin de muscler ses informations scientifiques face à ce que sa directrice, Laure Verdeau, qualifie de « biobashing ». « Le sujet du bio est hyperclivant, nous avons besoin plus que jamais de la recherche pour sortir de l’infox. Dans une démocratie alimentaire, il faut des citoyens informés », a-t-elle expliqué lors de la signature de l’accord.