La cartographie au service de la biodiversité
Faire progresser la biodiversité et embellir le vignoble, c’est le but que poursuit l’appellation Pécharmant en lançant son projet expérimental " Pour un environnement partagé de qualité."
Faire progresser la biodiversité et embellir le vignoble, c’est le but que poursuit l’appellation Pécharmant en lançant son projet expérimental " Pour un environnement partagé de qualité."
« Les viticulteurs ne voulaient pas toucher au cahier des charges en imposant des pratiques culturales. L’idée a donc été de porter la problématique à l’échelle du territoire », explique Didier Roches, le président de l’ODG (organisme de défense et de gestion). Ainsi, la presque totalité des 45 viticulteurs de Pécharmant ont adhéré au projet. La démarche se veut exemplaire.
Le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Dordogne (Caue 24) va cartographier les infrastructures agroécologiques (IAE) naturelles ou semi-naturelles (haies, bosquets, murets, fossés…) ayant un impact sur la biodiversité favorable notamment aux auxiliaires. Il positionnera aussi les aménagements souhaitables.
Le recueil d’information inclut des enquêtes terrain ainsi qu’une appli smartphone participative pour que tous les habitants inventorient ce qu’ils veulent préserver ou implanter. « Un audit environnemental de chaque exploitation sera mené par la chambre d’agriculture de Dordogne (CA 24) », précise Didier Roches. Le but est aussi d’accroître les certifications haute valeur environnementale (HVE).
Un projet coconstruit localement
Les actions d’amélioration individuelles et collectives émergeront grâce à la méthodologie des laboratoires d’innovation territoriale (LIT). « C’est une méthode de travail fluide, inclusive, qui poursuit des grandes lignes mais s’autorise une adaptation permanente pour y arriver », décrit Cécile Lelabousse, chargée de mission environnementale à l’IVBD (1) et animatrice de ce projet à coconstruire.
L’originalité est aussi de faire appel à « des instances qui existent déjà, qui sont publiques, pas des prestataires privés », souligne Didier Roches : Caue, CA 24, FVBD, IVBD, CEN Nouvelle-Aquitaine (1)… Certaines vont participer au financement du budget évalué à 50 000 euros pour la première année axée sur le diagnostic et le programme d’actions. Le programme fait partie du projet régional Vitirev.
L’objectif agronomique se double d’un but œnotouristique : augmenter l’attractivité des paysages de l’appellation qui se doivent d’être aussi « charmants » que le suggère son nom !